L'Ecole doit-elle apprendre ou apprendre à vivre ?

« Essai A partir des lignes de P.

Emmanuel : « Plus que la science qui s'acquiert toujours peu ou prou, ce qui m'importaitc'était le fait d'être : savoir être n'est pas un art individuel, il implique la réciprocité des consciences qui est plusque la simple transmission d'une culture acquise, si riche qu'elle soit », on essaiera de poser la question suivante :L'école doit-elle apprendre, ou apprendre à vivre? Pour introduire : deux exemples d'introduction1) Reprendre les termes de la vieille opposition science/conscience, ou encyclopédisme contre distance et aptitudescritiques; savoir contre être.2) Montrer que ce n'est pas (plus) justement de la même coupure qu'il s'agit dans ce texte aujourd'hui.(Je ne développe que la seconde introduction, plus actuelle.)L'encyclopédisme avait pu être le rêve d'une Europe qui pensait, au ,^cvie siècle, qu'un homme pouvait « êtreuniversel » (Pic de la Mirandole, , Léonard de Vinci...).

Aux temps modernes, ce rêve n'est plus que dérision (voirFlaubert : Bouvard et Pécuchet).

Le débat a donc changé : tout le monde est obligé de reconnaître aujourd'hui, et,en fin de compte, depuis longtemps, que l'école ne peut seulement remplir les têtes.

Mais personne n'est d'accordsur ce qu'elle doit faire.

Préparer à la vie? Sans doute.

Mais qui ne voit que cette formule n'a aucun sens, puisqueles uns la traduisent par « donner vite les moyens d'exercer un métier », les autres par « développer au maximum lespossibilités de chacun », d'autres encore par « fournir les moyens de devenir un meilleur autodidacte », tandis quepour d'autres enfin « préparer à la vie » c'est. »