L'AVANT-GARDE du surréalisme: ANTONIN ARTAUD et ROGER VITRAC
Publié le 09/12/2021
                            
                        
Extrait du document
Deux écrivains, plus ou moins en marge du mouvement surréaliste, ont lutté âprement contre les conventions théâtrales en vigueur et défini les grandes lignes d'une révolution dramatique. ANTONIN ARTAUD (1896-1948). Soigné dès sa jeunesse pour déséquilibre mental, Antonin Artaud se consacre aux lettres surtout pour soigner son mal. Passionné de théâtre, il joue dans les troupes de Lugné-Poe, Pitoëff, Jouvet et Dullin; en 1926, il fonde avec Roger Vitrac le théâtre Alfred-Jarry. Il n'a écrit qu'une pièce, Les Cenci (1935), tragédie sur le thème d'un inceste, qui déclencha un scandalé. En 1938, il publia un essai capital, Le Théâtre et son double.
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                                                                                                                            Deux écrivains, plus ou moins en marge du mouvement surréaliste, ont lutté âprement contreles conventions théâtrales en vigueur et défini les grandes lignes d'une révolution dramatique.	
ANTONIN ARTAUD (1896-1948).	
Soigné dès sa jeunesse  pour déséquilibre  mental, Antonin  Artaud se consacre  aux lettressurtout pour  soigner son mal.
                                                            
                                                                                
                                                                     Passionné de théâtre,  il joue dans les troupes de Lugné-Poe,Pitoëff, Jouvet et Dullin; en 1926, il fonde avec Roger Vitrac le théâtre Alfred-Jarry.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il n'a écritqu'une pièce, 	Les Cenci 	(1935), tragédie sur le thème d'un inceste, qui déclencha un scandalé.	En 1938, il publia un essai capital, 	Le Théâtre et son double.	
Artaud est surtout  un théoricien  de l'art  dramatique.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il s'insurge  contre la dramaturgie	traditionnelle, qui ne cherche qu'à charmer les loisirs du spectateur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le théâtre, selon lui, doitagripper la vie dans sa totalité : or, l'univers est le lieu d'un éternel combat entre des forcescontradictoires.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le théâtre sera donc un « théâtre de la cruauté », le mot de cruauté étantemployé « dans le sens gnostique de tourbillon de vie qui dévore les ténèbres ».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le dramaturge	imposera au public un état de transe collective en secouant violemment sa sensibilité 	grâce à	une synthèse d'éléments : geste, son, lumière, chant, danse, décoration.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il convient d'autrepart  de débarrasser  le théâtre  de la tyrannie  d'un dialogue  qui, soucieux  de logique,  estimpuissant  à exprimer  le mystère  de la vie;  le langage  sera considéré  sous la forme  del'incantation, qui crée un climat de magie.
                                                            
                                                                        
                                                                    Artaud préconise aussi une architecture scénique quin'isole plus les acteurs des spectateurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son influence a été considérable.	
ROGER VITRAC (1899-1952).	
Roger Vitrac  monte  sa première  pièce, 	Les Mystères  de l'amour, 	en 1927,  au Théâtre  de	Grenelle : pour la première fois sur une scène, un auteur concrétisait les associations d'idéessaugrenues d'un homme qui rêve.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'année suivante, Vitrac fait jouer 	Victor ou les Enfants au	pouvoir : 	un enfant très précoce découvre l'hypocrisie, la bêtise, le mal; et cette révélation «	de la vie  comme elle est » aboutit  à sa mort le jour anniversaire  de ses neuf ans.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'auteurdénonce l'inanité des conventions bourgeoises : la prétendue raison des parents s'exprime pardes propos stupides; l'apparente extravagance d'un enfant cache une effrayante lucidité.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le	Coup de Trafalgar 	(1934) reproduit les propos tenus par les locataires d'un modeste immeuble.	
Vitrac est le seul  dramaturge  qui ait porté  à la  scène les  conceptions  fondamentales  dessurréalistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il a voulu créer un théâtre total qui, libéré des contraintes de la logique, procède	aux découvertes  les plus surprenantes en multipliant  les prospections aux sources de la viepsychique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Vitrac ne s'abstient pas pour autant de peindre sur le vif la réalité quotidienne, carle vrai,  souvent  invraisemblable,  permet d'atteindre  à un  « réel  supérieur  », d'où  jaillit  lecomique.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'oeuvre de ce dramaturge frappe par sa violence insolite et parfois corrosive..
                                                                                                                    »
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- ARTAUD, Antonin (1896-1948)En 1920, il monte à Paris pour devenir acteur et obtient quelques rôles au théâtre et au cinéma, mais sa rencontre avec Max Jacob est plus décisive : après s'être joint au groupe surréaliste, il fonde avec Roger Vitrac le " Théâtre de la Cruauté ".
 - Pensez-vous que le théâtre, en Occident, soit uniquement un « théâtre de la parole », comme le déplore Antonin Artaud ?
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