L'agriculture.
Publié le 07/12/2021
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L'agriculture est par excellence, sur tous les continents, l'activité fondatrice de civilisation.
Pour de nombreux peuples, sédentaires ou nomades, elle reste la condition de toute vie et de
toute économie. Dans les pays industrialisés, l'agriculture est de plus en plus dépendante de
l'ensemble des processus économiques. Aujourd'hui, les mutations rapides du monde agricole
conduisent à s'interroger sur son avenir.
L'agriculture regroupe l'ensemble des travaux qui transforment le milieu naturel en espace
rural pour la production de végétaux et d'animaux utiles à l'homme. Les milieux agricoles sont
des milieux anciennement et profondément humanisés. L'espace rural, réalité écologique, est
un agroécosystème qui provient du défrichement des écosystèmes naturels. Le milieu naturel
n'existe plus, mais il subsiste des éléments naturels : forêts, alpages, étangs, marais, rivières,
le plus souvent modifiés par l'homme.
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Les corrélats
agroécosystème
espace rural
Histoire de l'agriculture
Les premières communautés humaines vivaient de chasse, de pêche et de cueillette de
plantes et de fruits sauvages. Après la dernière glaciation eut lieu une profonde mutation :
d'abord prédateur, l'homme passa progressivement à l'état de producteur avec la
domestication des plantes et des animaux. Ce processus, qui correspond à la période du
néolithique, se fit à partir de 8000 avant J.-C. au Proche-Orient. L'homme cultiva le blé et
l'orge, il domestiqua le mouton, la chèvre, le porc, le boeuf. D'autres foyers agricoles se
formèrent vers 5000 avant J.-C. au Mexique (culture du maïs), dans les Andes, puis, vers
4000 avant J.-C., en Chine (culture du riz). Peu à peu, l'agriculture se développa dans
toutes les contrées, à l'exception des déserts et des régions froides. Les anciens Égyptiens,
Grecs et Romains cultivaient, outre les céréales, la vigne et les arbres fruitiers. Mais les
techniques agricoles ont évolué lentement. Ce n'est qu'aux IXe et Xe siècles de notre ère
qu'apparurent, en Occident, la rotation triennale, le moulin à eau, le collier d'épaule pour le
cheval. D'immenses défrichements forestiers furent entrepris aux XIe et XIIe siècles ; les
grands herbivores (bisons d'Europe, aurochs) furent éliminés. La généralisation de l'emploi
des plantes légumineuses et fourragères au XVIIIe siècle conduisit à une forte
augmentation de la production agricole et entraîna enfin la disparition des grandes famines.
C'est à partir du XIXe siècle que se produisit une transformation profonde des
conditions de l'exploitation agricole. En effet, une meilleure connaissance des plantes et du
sol, d'une part, l'introduction de méthodes nouvelles rendue possible par l'emploi des
machines, d'autre part, opérèrent une véritable révolution dans l'agriculture. C'est ainsi
qu'en 1800 il fallait encore une heure pour moissonner un are de blé avec une faucille, alors
qu'au milieu du XX e siècle une moissonneuse-batteuse non seulement moissonnait mais
battait un are de blé en quarante secondes. De même, les 10 millions d'hectares qui, en
1800, produisaient 60 millions de quintaux de blé en donneraient aisément aujourd'hui
200 millions. Cela explique l'évolution de la population agricole qui, après avoir représenté
pendant très longtemps la quasi-totalité de la population active, a peu à peu diminué pour
descendre, dans les pays les plus développés, comme les États-Unis d'Amérique, à moins
de 5 %. Cela explique aussi que, à la culture des céréales, qui reste fondamentale dans les
pays en voie de développement, se soient ajoutées et substituées peu à peu d'autres
cultures, par exemple celle des herbages qui permettent d'élever du bétail pour la
consommation.
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Les corrélats
alimentation humaine - Introduction
assolement
campagne - Les origines : première domestication de la nature
céréales
défrichement
domestication
famine
fourrage
herbage
irrigation
légumineuses
moulin
néolithique
plantes - Les plantes cultivées - Introduction
riz
techniques (histoire des) - L'Antiquité - L'Asie
techniques (histoire des) - Le Moyen Âge européen
techniques (histoire des) - Le néolithique
Les principales productions végétales
tempérées
Le blé.
La France utilise du blé tendre pour la fabrication du pain et l'alimentation du bétail ; une
grande partie de ce blé est exportée ; du blé dur est importé pour la fabrication des
semoules, des pâtes, des gâteaux. On cultivait, en 1870, 7 millions d'hectares de blé,
d'un faible rendement (11 q/ha). Cent ans plus tard, la superficie cultivée tombait à
5 millions d'hectares pour un rendement moyen de 35 q/ha. Aujourd'hui, la moyenne
est de 70 q/ha. Avec plus de 99 millions de tonnes, l'Union européenne se place au
deuxième rang des producteurs mondiaux après la Chine ; elle applique des
prélèvements destinés à protéger le marché communautaire du blé contre des
importations à prix faibles et veille au respect des prescriptions de la PAC (politique
agricole commune) pour limiter les superficies emblavées.
Il existe en France plus d'une centaine de variétés originaires de lignées pures, mais
on cherche surtout (comme pour toutes les céréales) à obtenir des variétés hybrides.
On travaille sur la structure génétique des variétés pour stabiliser le rendement,
transmettre héréditairement des fractions protéiniques du grain, augmenter la résistance
au froid, etc. On recherche toujours l'obtention d'hybrides complexes du blé pour
parvenir à de très hauts rendements.
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Les corrélats
blé
céréales
fourrage
hybridation
Le maïs.
Il est devenu l'un des atouts très importants d'une économie agricole comme celle de la
France. Les surfaces consacrées au maïs-grain et au maïs-fourrage pour l'ensilage ne
cessent d'augmenter, les rendements à l'hectare aussi : de 60 q/ha à 100 q/ha (contre
25 q/ha en 1960). Le maïs sert à l'alimentation de l'homme et des animaux (bovins,
porcs, volaille). Ses emplois dans l'industrie sont très nombreux : semoule, bouillie pour
enfants, biscuits, bière, colle, apprêts, huile de germes de maïs, etc.
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ensilage
maïs
L'orge.
Cette céréale résiste bien à la sécheresse estivale ; les rendements se situent entre 30
et 40 q/ha. Elle est très utilisée dans l'alimentation animale (porc) en raison de son
pouvoir nutritif élevé. L'orge à deux rangs est utilisée pour la fabrication de la bière et du
whisky.
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Les corrélats
orge
L'avoine.
Elle servait autrefois à l'alimentation des chevaux, mais elle est aujourd'hui peu cultivée.
Les rendements sont de 35 à 40 q/ha. L'avoine entre dans la fabrication des aliments
composés pour le bétail.
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Les corrélats
avoine
Le tournesol et le colza.
Le tournesol est cultivé notamment pour son huile alimentaire tirée des graines et pour
son tourteau riche en matière azotée (35 à 40 %). Le colza est cultivé pour ses graines
riches en huile (25 %). Sa production est en expansion : 480 000 hectares en France
en 1982, 872 000 en 1996/1997. Le rendement est de 30 q/ha (1,5 tonne d'huile à
l'hectare).
La production de légumineuses, en particulier celle des grosses graines de pois,
féverole, soja, lupin, est bénéfique pour la fertilité des sols (fixation de l'azote) et,
surtout, elle diminue la dépendance de la France vis-à-vis de l'étranger pour ce qui est
de l'alimentation protéinique des élevages porcin, avicole et même laitier.
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Les corrélats
colza
huile - Les huiles végétales
légumineuses
lupin
pois
soja
tournesol
tourteau [2]
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Les corrélats
variété - 1.BOTANIQUE
Les médias
agriculture - évolution des principales productions
Les livres
agriculture - champ de colza en fleur, page 97, volume 1
Les différents systèmes d'agriculture
L'agriculture extensive.
Cette forme d'agriculture n'autorise que des investissements limités à l'unité de surface
ainsi qu'un minimum de travail ; il s'agit d'une agriculture de subsistance où les
rendements vivriers sont faibles. En Afrique, l'agriculture primitive est fondée sur
l'utilisation de la houe. Elle n'emploie pas la charrue et ne fait pas appel au concept du
champ permanent. Cette agriculture extensive (appelée nomadisme agricole ou culture
itinérante sur brûlis avec défrichage-essartage) se pratique sur des champs temporaires
éloignés des villages, conquis sur la forêt ou la savane, avec rotation suivant le rythme
saisonnier (saison des pluies-saison sèche). Autour des villages subsiste une
protoculture ancienne : les jardins de case, dont le sol est enrichi de matières
organiques (déchets, balayures) et où l'on trouve des plantes naturalisées (canna, taro,
tomate, maïs, bananier, etc.). Dans les champs, les successions de cultures, variables
selon les conditions du milieu, sont subordonnées aux exigences alimentaires et
commerciales. Pour la restauration des sols, la parade contre l'érosion pluviale (véritable
fléau) et la dégradation des sols pauvres et lessivés est l'aménagement de terrasses
suivant les courbes de niveau. Mais ces terrasses antiérosives de terres de cultures
demandent des investissements très coûteux qui ne sont pas à la portée des paysans
pauvres.
En Europe, le système pastoral mixte est composé de petites exploitations
montagnardes : cultures et pâturages en alpage. En Amérique du Nord et du Sud, en
Afrique du Sud, en Australie, les systèmes de ranching couvrant d'immenses espaces
sont une forme moderne de l'agriculture extensive.
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Les corrélats
brûlis (culture sur)
extensive (agriculture)
jachère
pâturage
plantation (économie de)
subsistance (économie de)
terrasse
tropiques - L'agriculture dans les pays tropicaux
vivrières (cultures)
Les livres
Guatemala - agriculture amérindienne, page 2260, volume 4
campagne - un tracteur dans le Berry en 1912, page 834, volume 2
Égypte - un fellah égyptien, page 1590, volume 3
L'agriculture intensive.
On appelle ainsi l'agriculture qui recherche la production maximale à l'unité de surface.
Elle exige un travail important et des investissements élevés en énergie : mécanisation,
motorisation, engrais minéraux et produits de traitements. L'agriculture mécanisée des
grandes fermes d'Europe et des États-Unis est un exemple d'agriculture intensive. Les
grandes exploitations du Bassin parisien, les grandes plaines de la Beauce et de la Brie à
potentiel agronomique très développé cultivent en rotation : betterave à sucre
(80 t/ha), maïs (de 60 à 100 q/ha), blé (60 q/ha et plus).
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Les corrélats
Beauce
betterave
Brie
céréales
céréales - La céréaliculture
France - Géographie - La vie économique - L'agriculture
insecticide
intensive (agriculture)
motoculture
openfield
parisien (Bassin)
Les livres
Aisne (02) - moisson dans les environs de La Fère, page 110, volume 1
campagne - la Beauce, près de Chartres, page 835, volume 2
Amérique du Nord - type d'agriculture industrielle, page 202, volume 1
Canada - exploitation agricole moderne dans le Saskatchewan, page 842,
volume 2
États-Unis - paysage agricole du Montana, page 1747, volume 4
États-Unis - élévateurs à grains dans le Montana, page 1754, volume 4
L'agriculture intégrée.
Solution de rechange à l'agriculture intensive, elle gère au mieux les agroécosystèmes
en combinant les méthodes anciennes et les procédés modernes. Elle utilise moins
d'engrais chimiques, peu d'herbicides, de pesticides (qui sont sélectifs), de régulateurs de
croissance. Comme l'agriculture biologique, elle emploie les fumures organiques et les
engrais verts. Le travail du sol est effectué en surface (de 5 à 10 cm) et stimule les
auxiliaires, comme les vers lombrics décomposeurs et aérateurs du sol. La réduction
des engrais azotés est sensible : moins de 40 kg/ha de nitrates ; la rotation des
cultures est en moyenne de dix ans.
La sélection de variétés résistantes aux maladies (insectes, nématodes) est
importante, et la rotation des cultures évite en particulier l'attaque des nématodes
parasites des céréales. D'autres techniques consistent à décaler ou à retarder les dates
de semis pour éviter l'assaut des pucerons, et à choisir une densité précise de semis de
blé contre les attaques du champignon piétin verse. La protection intégrée contre les
ennemis des cultures est de règle. Par exemple, en lutte biologique, on utilise des
insectes trichogrammes pour lutter contre la tordeuse de la grappe et la pyrale du
maïs ; on utilise aussi la stérilisation des mâles d'insectes nuisibles lâchés dans les
cultures. L'étude des populations de psylle du poirier permet un traitement sélectif de
colorant nitré sur les homoptères hivernants ; on laisse proliférer ensuite les prédateurs
hétéroptères des psylles. Cette stratégie permet la pollinisation des vergers sans
dommage pour les abeilles. Les rendements et les résultats économiques de l'agriculture
intégrée sont sensiblement les mêmes que ceux de l'agriculture conventionnelle.
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Les corrélats
agroécosystème
engrais
fumure
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes nuisibles pour
les activités humaines
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes prédateurs et
parasitoïdes
insecticide
lombric
pesticide
pollinisation
puceron
pyrale
semis
tordeuse
L'agriculture biologique.
Son but est de gérer le sol et de cultiver suivant des techniques particulières d'agriculture
dite « biologique «. C'est en fait une agriculture naturelle, ou agriculture écologique,
appelée agriculture « organique « dans les pays anglo-saxons. Légumes, fruits et
viandes répondent à des qualités nutritionnelles : teneur en matière sèche et en
éléments nutritifs plus élevée ; produits plus équilibrés en minéraux et vitamines,
meilleurs pour la santé. Ces productions sont sans trace d'engrais chimiques, de
pesticides, d'hormones ou antibiotiques. Le travail du sol est pratiqué à l'aide d'appareils
rotatifs ; les labours sont légers, peu profonds (il faut ameublir et non retourner), ce qui
permet de ne pas enfouir la matière organique. Plusieurs principes sont
fondamentaux :- les successions et alternances de cultures, dont la rotation est de sept
à dix ans, sont indispensables ;- les légumineuses fixatrices d'azote (trèfle, luzerne,
fève, pois) alternent avec des céréales grandes consommatrices d'azote ;- les cultures
nettoyantes (plantes sarclées, engrais verts) alternent avec celles de céréales envahies
de mauvaises herbes, car l'agriculture biologique n'utilise aucun désherbant
chimique ;- les jardiniers pratiquent les associations bénéfiques de plantes à systèmes
radiculaires différents (carotte-poireau, chou-pomme de terre) ;- les prairies
temporaires tiennent compte de la grande diversité floristique préférée par le
bétail ;- les insectes nuisibles sont combattus par la lutte biologique et, en jardinage
biologique des potagers et vergers, les insectes auxiliaires sont utilisés et protégés, et il
est fait recours aux bactéries comme Bacillus thuringiensis.
L'agriculture biologique exclut tous les engrais azotés chimiques. Les fertilisants
enfouis superficiellement sont le fumier, le compost, les résidus de récolte, les déchets
d'abattoirs, le guano, les engrais verts, etc. Les apports minéraux sont pratiqués à partir
des roches calcaires, siliceuses, magnésiennes, potassiques (sylvinite, kaïnite), des
phosphates naturels, d'algues calcifiées (lithothamme, maërl). En traitements
phytosanitaires, seuls les insecticides végétaux (roténone, pyrèthre, quassia) sont
autorisés ; les fongicides tolérés sont le soufre et les sels de cuivre. L'activité biologique
des sols est toujours favorisée, mais les règles de fertilisation sont adaptées à chaque
exploitation agricole. Dans l'ensemble, le bilan énergétique (coût plus faible) est plus
favorable qu'en culture classique et les rendements sont un peu plus faibles ou au mieux
égaux.
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Les corrélats
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes nuisibles pour
les activités humaines
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes prédateurs et
parasitoïdes
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Les corrélats
amendement - 1.AGRICULTURE
antitranspirant végétal
assolement
charrue
c ompost
culture (système de)
défrichement
désherbage
eau - Les usages de l'eau
écobuage
engrais
exploitation agricole
fertilisante (substance)
fongicide
fumier
fumure
guano
herbe
herbicide
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Introduction
insecticide
moissonneuse-batteuse
monoculture
motoculture
pesticide
plantation (économie de)
polyculture
prairie
récolte
semis
structure agraire
tracteur
trèfle
vivrières (cultures)
Les livres
agroécosystème - schéma général, page 102, volume 1
agriculture - une année agricole, page 99, volume 1
agriculture - moissonneuse-batteuse automotrice, page 99, volume 1
agriculture - cultures en terrasses, page 100, volume 1
agriculture - céréales et silos dans la Prairie canadienne, page 100, volume 1
L'avenir de l'agriculture
L'agriculture intensive est grande consommatrice de matériel et d'énergie fossile ; elle
pollue en nitrates et crée des excédents. Il existe d'autres solutions comme celles de
l'agriculture intégrée ou de l'agriculture biologique. Avec la crise actuelle de surproduction, il
faut apporter des aides diverses aux agriculteurs. Notre sécurité alimentaire est à ce prix.
Parallèlement aux problèmes de surproduction, on constate la diminution du nombre
d'exploitations, particulièrement dans les zones difficiles et les régions fragiles (surtout en
montagne), berceaux de l'exode rural. En 1950, la France comptait 10 millions
d'agriculteurs ; en 20 ans, la France a perdu la moitié de ses exploitations et, en l'an 2000,
le nombre d'exploitants ne devrait plus être que de 250 000 à 300 000. Les nouvelles
technologies, la spécialisation, la diversification des activités de l'exploitation, le système
des agriculteurs double-actifs, le tourisme rural peuvent constituer des palliatifs à cet
effondrement.
La déprise agricole (gel des terres, jachère verte), encouragée par les instances
européennes - soit 20 % du territoire agricole pour la France (de 4 à 6 millions d'hectares
d'ici l'an 2000) -, oblige à inventer de nouveaux usages pour les espaces abandonnés, et
une nouvelle protection de cet espace... Le retour vers une forme d'agriculture moins
polluante et moins intensive du siècle dernier est-il possible ?
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Les corrélats
agroalimentaire
agronomie
CEE - Des politiques communes - La politique agricole commune (PAC)
DDAF (Direction départementale de l'agriculture et de la forêt)
exode rural
exploitation agricole
France - Géographie - La vie économique - L'agriculture
jachère
politique agricole commune (PAC)
pollution - Les principales causes de pollution - La pollution par l'agriculture
Les livres
agriculture - agriculture en Afrique, page 101, volume 1
agriculture - le coton, culture industrielle hautement mécanisée, page 101,
volume 1
France - le Salon de l'agriculture, page 1991, volume 4
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Les corrélats
élevage
Les médias
agriculture - population active agricole
agriculture - les premiers États producteurs
Les livres
agriculture - culture du riz en Asie, page 96, volume 1
agriculture - les vergers du Val de Loire, page 96, volume 1
agriculture - agriculture et élevage dans le monde, page 100, volume 1
Les indications bibliographiques
R. Béteille, la Crise rurale, PUF, « Que sais-je?«, Paris, 1994.
M.-J. Brunhes-Delamarre, la Vie agricole et pastorale dans le monde : techniques
et outils traditionnels, Cuénot, Paris, 1985.
G. Duby et A. Wallon, Histoire de la France rurale, Seuil, Paris, 1992 (1975).
J. Grall, l'Agriculture, Le Monde Édition, Paris, 1994.
P. Le Roy, l'Avenir des agricultures françaises, PUF, « Que sais-je? «, Paris, 1994.
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