l'action humaine peut-elle se passer de toute référence à une fin inconditionnelle ?
Publié le 10/12/2021
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Seul l'être humain peut être conscient de ce qu'il fait. Si j'agis c'est parce quelque j'envisage la fin de mes actes. Seul l'homme peut sortir de son intériorité pour faire quelque chose, je projette mon extension en agissant. L'agir est donc une propriété humaine, un acte créateur, producteur, une façon pour l'homme de marquer son humanité en s'extrayant de sa personne. Avant d'être l'action pour quelque chose, c'est l'action de quelqu'un. III Action particulière et action humaine Ainsi agir c'est s'exprimer à travers ses actes. L'intention se démarque donc de la fin. Toutes les action sont caractérisées par leur but, on ne peut donc parler d'une action humaine particulière sans parler de son objectif. Cependant, le principe de l'action humaine en général, c'est l'extériorisation de l'homme. L'homme projette un élément de sa conscience dans l'action, l'action humaine est donc la manifestation de la conscience libre et humaine avant d'être la fin de quelque chose.
Agir c'est faire quelque chose. La fin est généralement considérée comme le leitmotiv de l'action humaine. Il semble donc difficile d'envisager un acte indépendamment de son but. Comment peut on distinguer un acte de ce qu'il vise? L'agir n'est par forcément l'agir pour une fin? Peut on penser qu'un acte peut être un acte en soi, acte pur et stérile? Le problème posé est donc de se demander si l'on peut parler d'une action sans parler de son but. Une action peut elle être une fin en soi? Agir n'est pas un moyen pour l'homme de faire autre chose que viser une fin particulière et précise? Peut on parler de l'action en tant que ce qu'elle est et non ce qu'elle vise?
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- Vous avez lu et étudié Le médecin volant de Molière. Dans cette pièce, Sganarelle, qui se fait passer pour un médecin auprès de Gorgibus, saute par la fenêtre pour pouvoir joué deux rôles: celui du médecin et celui de son frère jumeau Narcisse. Imaginer que Sganarelle ne puisse pas sauter par la fenêtre car elle est trop haute ou fermer d'une grille. Ecrivez en 2 pages, et sous la forme d'au moins deux scènes de théâtres, les éléments d'une nouvelle ruse qui lui permettrait de se tira
- Montherlant écrit dans ses Notes de Théâtre (Théâtre, Bibliothèque de la Pléiade, p. 1075) : « Une pièce de théâtre ne m'intéresse que si l'action extérieure, réduite à la plus grande simplicité, n'y est qu'un prétexte à l'exploration de l'homme; si l'auteur s'y est donné pour tâche non d'imaginer et de construire mécaniquement une intrigue, mais d'exprimer avec le maximum de vérité, d'intensité et de profondeur un certain nombre de mouvements de l'âme humaine. » Expliquez et discutez
- Dans la préface de Britannicus (1670) Racine définit ainsi la tragédie : une action simple, chargée de peu de matière telle que doit être une action qui se passe en un seul jour, et qui, s'avançant par degrés vers sa fin, n'est soutenu que par les intérêts; les sentiments et les passions des personnages. Vous examinerez dans quelle mesure cette citation peut s'appliquer (ou non) à la pièce de Cocteau, La Machine Infernale.
- « AGIS DE TELLE SORTE QUE LES EFFETS DE TON ACTION SOIENT COMPATIBLES AVEC LA PERMANENCE D'UNE VIE AUTHENTIQUEMENT HUMAINE SUR TERRE. » Jonas
- Montherlant écrit dans ses Notes de Théâtre (Théâtre, Bibliothèque de la Pléiade, p. 1075) : « Une pièce de théâtre ne m'intéresse que si l'action extérieure, réduite à la plus grande simplicité, n'y est qu'un prétexte à l'exploration de l'homme; si l'auteur s'y est donné pour tâche non d'imaginer et de construire mécaniquement une intrigue, mais d'exprimer avec le maximum de vérité, d'intensité et de profondeur un certain nombre de mouvements de l'âme humaine. » Expliquez et discutez.