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Publié le 18/05/2020
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«
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Les «brigades rouges» de nos grands-pères 1892-1894
A la fin du XIX• siècle, la terreur anar
chiste s'abat sur l'Amérique, sur l'Euro
pe, marquée par des assassinats politi
ques retentissants: le président Sadi Carnot, le roi d'Italie Humbert 1••, le président des Etats-Unis McKinley.
Aucun pays n'est épargné.
En France, le courant anarchiste, qui s'est séparé du
socialisme en 1789, puise son inspira
tion dans Proudhon - «Dieu, c'est le mal», «la propriété, c'est le vol» -, tout
en subissant fortement l'influence du
philosophe Bakounine, professeur
à Berlin, et de Kropotkine, le «théoricien N° 1 », le «prince de l'anarchie».
Au départ, le mouvement offre un
caractère intellectuel prononcé avec des hommes comme Jean Grave, Elisée
Reclus, Sébastien Faure qui animent des petits groupes et des feuilles à très petit tirage comme la Revue libertaire ou ie Père Peinard.
L'anarchie apparaît alors
comme la «négation du principe d'auto
rité dans l'organisation sociale et de tou
tes les contraintes qui procèdent des ins
titutions basées sur ce principe».
La
grande idée repose sur la foi en la spon
tanéité des masses, sur la volonté
d'affranchir l'homme,
de le libérer des
contraintes de l'Etat et du capital par
l'abstention aux élections, la désertion
aux armées, la grève générale.
Sur les ruines du monde bourgeois s'élèvera
ainsi une société naturelle fondée sur la
libre association des individus, des orga
nisations professionnelles, des villes et
des régions, sans passer par le stade
marxiste de la dictature du prolétariat.
En marge de ce courant idéaliste, une
autre tendance ne tarde pas à se mani
fester, celle de l'action directe, de la «propagande par le fait».
Il s'agit de détruire la société par le terrorisme, à coups de «reprises individuelles».
Pen dant deux ans, de 1892 à 1894, une poi
gnée d'individus, les Ravachol, Henry,
Liabeuf, Jacob font trembler la société
française, faisant exploser des bombes,
des
«marmites infernales» dans les cages d'escalier, les cafés, les restau
rants.
Le mouvement connaît son apo gée avec l'explosion, à la Chambre,
d'une bombe jetée par Vaillant (9 dé cembre 1893) et, surtout, avec l'assassi
nat du président Carnot (24 juin 1894)
par Caserio, garçon de 20 ans, endoctri né par la propagande terroriste.
Crimi nel dépassé par son crime, Caserio est
guillotiné le 6 août suivant.
L'action de la police, le vote d'une législation restric
tive, les fameuses «lois scélérates», pré
sentées par Jean Casimir-Perier en 1893-1894, mettent fin aux attentats,
mais ne réussissent pas à tuer l'anar
chisme qui réapparaîtra, sous une forme
tapageuse, avec la «bande à Bonnot» et
qui inspirera d'une façon certaine le syndicalisme français et la C.G.T.
au
moment des grandes grèves du début du
xx· siècle.
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