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L a catastrophe ferroviaire de VersaillesUn «coup dur)) p our les amis du railIl est près de 6 heures du soir, le 8 mai1842, lorsque le train qui revient de Versailles vers Paris s'engage dans la tranchée de Bellevue.

Publié le 18/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L a catastrophe ferroviaire de VersaillesUn «coup dur)) p our les amis du railIl est près de 6 heures du soir, le 8 mai1842, lorsque le train qui revient de Versailles vers Paris s'engage dans la tranchée de Bellevue. Ce document contient 466 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Sports et Loisirs.

« 1 / 2 La catastrophe ferroviaire de Versailles Un «coup dur)) pour les amis du rail 8 mai 1842 Il est près de 6 heures du soir, le 8 mai 1842, lorsque le train qui revient de Ver­ sailles vers Paris s'engage dans la tran­ chée de Bellevue.

Le convoi est composé de dix-huit wagons tirés par deux loco­ motives.

Il roule très vite pour l'époque, à environ 60 km/h.

Soudain, c'est la tra­ gédie.

L'un des deux essieux de la pre­ mière locomotive se rompt.

La machine vacille, quitte la voie et se renverse.

La seconde locomotive, une puissante machine anglaise à six roues, la percute aussitôt.

Soulevés de terre par la violen­ ce du choc, les cinq premiers wagons retombent sur les locomotives.

Le coke incandescent des foyers s'est ré­ pandu sur la voie.

Le feu se commu­ nique aux tenders puis aux minces plan­ ches de bois qui constituent les wagons.

Ceux-ci ont été repeints depuis peu et l'incendie se propage très vite.

Les voya­ geurs ne peuvent évacuer les voitures dont les portières ont été fermées à clef avant le départ, selon le règlement en vigueur.

Des cris et des plaintes s'élè­ vent.

Mais la chaleur est déjà trop inten­ se pour que les habitants de Bellevue et de Meudon, accourus aussitôt, puissent intervenir.

Les voyageurs des premiers wagons sont carbonisés.

Le brasier est si ardent qu'il sera difficile de dénom­ brer et d'identifier les victimes.

Sur les 700 personnes que transportait le con­ voi, lOO périssent sur-le-champ ou des suites de leurs blessures.

Parmi elles, le célèbre navigateur Dumont d'Urville et sa famille.

Cette catastrophe ferroviaire, la premiè­ re en France, a lieu au moment même où l'on discute au Parlement les termes de la loi d'extension du réseau ferré.

Le pays est bouleversé.

Une polémique s'engage entre partisans et adversaires du rail; ces derniers crient leur indigna­ tion.

Après avoir autopsié les victimes, un médecin déclare: «Jamais d'aussi affreuses lésions n'avaient été produi­ tes; tous les bûchers de l'Antiquité et des Temps modernes n'offrent pas d'exemple analogue.» Les partisans du chemin de fer sont atterrés: «Ce que nous déplorons, indé­ pendamment du nombre des victimes, ce sont les préjugés encore mal éteints qu'il va réveiller.

L'industrie n'a pas eu le temps de s'acclimater en France», écrit Le Courrier français, qui rappelle que l'on court moins de dangers sur les chemins de fer que sur les routes habi­ tuelles.

La compagnie des chemins de fer et le ministre des Travaux publics prennent aussitôt des mesures pour ras­ surer l'opinion.

Les locomotives à quatre roues sont mises au rancart.

Les portes ne seront plus fermées à clef.

La vitesse est limitée à 36 km/h.

Mais le public demeure méfiant et la loi d'exten­ sion du réseau ferré n'est votée que de justesse le 11 juin 1842.

Il faudra atten­ dre le second Empire, et même la m• République, pour que la France se con­ vertisse définitivement au rail. 2 / 2. »

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