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Kurt Goldstein1878-1965L'oeuvre de Goldstein est importante non seulement en elle-même,

Publié le 22/05/2020

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« Kurt Goldstein 1878-1965 L' œ uvre de Goldstein est importante non seulement en elle-même, et par les résultats positifs qu'elle apporte, mais parce qu'elle exprime lumineusement une “ situation ” dans l'histoire de la pensée psychologique : la synthèse entre la phénoménologie husserlienne, la théorie de la forme et une conception de la “ signification ” élargie à partir de la psychanalyse.

Avec Goldstein s'abolit la rupture classique entre une philosophie du sujet transcendantal et une psychologie du sujet empirique ; en termes husserliens : “ la psychologie intentionnelle porte déjà le transcendantal en elle-même.

” La pensée de Goldstein ne peut être ignorée de celui qui, sans être psychologue, se réclame d'un certain humanisme philosophique, au sens où l'interrogation sur l'homme révèle une dimension où se rejoignent le métaphysique et le technique.

Avant de donner une vue d'ensemble de sa conception structurelle de l'organisme, seul ou avec Gelb, il élabore sa pensée par une série de monographies et d'observations, qui ont l'avantage d'être des “ démonstrations ”. Au niveau de la physiologie pathologique, nerveuse et mental, il s'agit de reconstituer la “ dynamique du comportement ”, d'en sabir la structure ou la signification, ou bien d'opérer suivant les schémas d'une pensée causale qui crée des objets faux pour se sentir objective.

L'étude clinique de l'aphasie, classiquement rapportée à la carence de telle ou telle fonction du langage Dont chacune correspond à un certain genre de déficience : surdité, cécité verbale, carence de l'écriture, de la parole, montre qu'elle provient non tellement d'un trouble catégorial, mais surtout d'une perturbation de la pensée tout entière. La parole n'est pas un simple instrument dont les rouages peuvent isolément se fausser : “ le langage n'est plus un moyen, il est une manifestation, une révélation de l'être intime et du lien psychique qui nous unit au monde et à nos semblables.

” Les troubles du langage sont expression d'une certaine “ Einstellung ” fondamentale (attitude), qui engage aussi bien “ l'Umwelt ” que moi-même ; ils sont donc révélateurs d'une certaine essence du langage, comme d'une certaine structure de notre insertion dans le monde.

Ces premiers ouvrages préparent la voie à une conception nouvelle de la pensée biologique et psychologique : le schéma causal est dépassé au profit de l'explication en “ réseau ”, la notion d'objectivité prend un nouveau sens, celui d'un rapport originaire qui constitue le “ pré-objectif ” (Lebensmelt).

L'enseignement épistémologique de la Structure de l'organisme , tributaire certes de la phénoménologie et de la “ Gestalttheorie ”, permet de laisser de côté l'alternative épuisante et stérile du mécanisme et du vitalisme au niveau de la connaissance biologique : “ La connaissance biologique est l'acte créateur toujours répété par lequel l'Idée de l'organisme devient pour nous de plus en plus un événement vécu, une espèce de vue, au sens que Goethe donne à ce mot, vue qui ne perd jamais contact avec des faits très concrets.

” Il s'agit donc de donner à la connaissance biologique un statut épistémologique tel qu'elle ne soit pas enfermée dans les frontières opprimantes, tracées sans égard à son objet.

Déjà, dans la Critique du jugement téléologique , Kant avait distingué la machine de l'organisme, et demandé pour ce dernier un mode de connaissance spécifique ; le problème n'est pas résolu toujours est-il que, plus clairement posé et défini, il permet de peser l'enjeu et d'envisager la voie.

A quelles conditions une connaissance de la vie est-elle possible ? En tout cas, il faut abandonner la superstition de l'explication pour la volonté de compréhension, échapper à l'absurdité “ d'avoir considéré un œ il mort au milieu du monde visible pour rendre compte de la visibilité de ce monde ”.. »

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