Kurdes

« 1 / 2 202 Kurdes 1 Les Kurdes habitent depuis les temps les plus anciens le mualf montagneux qui sépare le plateau d'Arménie des plaines de Mésopotamie et se prolonge en Iran par les monts Zagros.

lndo-europ6ena de raçe et de langue, en grande majorité musulmans sunnites (Il y a toutefois parmi eux des minorités chrétiennes), agriculteurs et pasteurs transhumants, les Kurdes se distinguent par leur esprit d'lncljpendance et leurs talents guerriers.

Ils forment une communauté qui s'est toujours fermement dressée contre les domlndona 6trengêres.

2 Les quelque 10 millions de Kurdes sont partagés entre cinq pays, Turquie, Irak.

Iran, s,rte et URSS.

Le traité de Sèvres (1920), qui consacrait le démantèlement de l'empire ottoman, promettait aux Kurdes l'autonomie, mals le traité de Lausanne (1923) les ignore.

Depuis, de nombreuses révoltes ont éclaté.

En Turquie, oi.l les 3 à 8 millions de Kurdes (selon les estimations) ont été soumis à une assimilation autoritaire totale, leur révolte _ est écrasée dans un bain de sang en 1938 après sept ans de lutte.

En URSS, le statut des minorités voulu par Staline préserve le particularisme de quelque 300 000 Kurdes.

Les trois millions de Kurdes Iraniens, d'abord soutenus par l'URSS dans leur Insurrection de 1945, avaient formé la Rtpubllque kurde de Mahabad, qui sera détruite en 1946 par l'Iran.

Mals, dans ce pays, ils seront traités essez libéralement.

~ 3 Les Kurdes Irakiens (un ou deux millions) ont été frustrés de la création d'un Kurdlstan irakien autonome f promise après la première guerre mondiale par Londres et Bagdad.

Leurs soulèvements successifs ont abouti à une véritable guerre qui a duré de 1881 l 1970.

Jus- qu'au printemps 1970, eucun des gouvernements irakiens n'avait tenu ses promesses à l'égard des Kurdes.

Après le coup d'~tat du 14 juillet 1958, le général Kassem fait inscrire· dans la Constitution • la garantie de leurs 2 / 2. »