Koweït(2002-2003): Réformes retardées

« Koweït(2002-2003) Réformes retardées Les problèmes de santé de l'émir Cheikh Jaber (de retour de convalescence à Londres en janvier 2002), du Premier ministre Cheikh Saad (qui a quitté le pays en mars 2002) et du ministre des Affaires étrangères Cheikh Sabah (hospitalisé en août 2002), gouvernant de facto, ont conduit à l'immobilisme politique en 2002-2003.

Le Parlement a continué de s'opposer au programme gouvernemental de réformes (réforme de l'État-providence, encouragement de l'investissement privé, lutte contre le chômage), et notamment à l'ouverture en amont du secteur pétrolier (Kuwait Project).

Le traitement des sujets clés, tels que le vote des femmes, a été retardé, d'autant plus que les élections législatives du 5 juillet ont vu la victoire des islamistes sur les partis libéraux pro-occidentaux. Entre octobre et novembre 2002, les attentats contre des soldats américains, notamment sur l'île de Falaïka, dont l'un perpétré par un policier koweïtien le 21 novembre 2002, ont embarrassé le gouvernement, déjà fragilisé par deux incidents : l'explosion accidentelle dans un complexe pétrolifère au nord du pays (janvier 2002) et la fermeture de l'aéroport pendant douze heures à la suite d'un incendie (août 2002).

Un supposé haut responsable du réseau terroriste Al-Qaeda a également été arrêté en novembre 2002. Malgré l'ébauche de réconciliation avec l'Irak scellée lors du «sommet» de la Ligue arabe à Beyrouth en mars 2002, le Koweït a confirmé, à la suite du vote par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution 1441 qui impose à l'Irak l'élimination de toutes ses armes de destruction massive, que les États-Unis pourraient utiliser les bases koweïtiennes lors de leur offensive contre Bagdad. Dès octobre 2002, un quart du territoire, au nord de l'émirat, avait été réservé à la préparation de 100 000 soldats américains.

Au cours de l'opération Liberté pour l'Irak, en mars-avril 2003, le Koweït a essuyé plusieurs tirs de missiles irakiens qui n'ont fait que des dégâts minimes.. »