Koweït
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 29 juillet 1964 Série N° 3 Fiche No 27
Koweït
1.
Le plus petit Etat arabe, indépendant depuis le 19 ju:n 1961, est aussi un des plus
riches pays du monde à cause du pétrole partagé entre l'anglo-américaine Kuwait Oil, l'américaine Getty Oil et la japonaise Arabian Oil Company.
Durant l'exercice 1963-
1964, les revenus pétroliers ont été pour l'émirat de 542 000 dinars par jour, soit plus
d'un demi-million de livres sterling.
2.
Le cheikh Abdallah al Salem al Sabah règne depuis le 25 février 1950.
Très pauvre,
il vivait de quelques chèvres à Bahrein quand la mort de son cousin lui valut le
pouvoir.
Précédant les Sabah, la tribu des Beni Khaled fut la première à s'établir sur
le littoral du golfe Persique, à construire une muraille de briques sèches (en arabe,
kou-et) qui la sédentarisa, au milieu du XVIIe siècle.
Mais les rares habitants n'avaient
comme ressource que l'aléatoire pêche des perles.
En 1899, la Grande-Bretagne
conclut un traité avec le cheikh qui lui vaut la prédominance quand, avec la défaite
de la Turquie en
1918, disparaît l'Empire ottoman.
3.
En 1934, des concessions pétrolières sont accordées à la Gulf Oil et à I'Anglo lranian; les huit puits forés se révèlent producteurs, mais ne sont pas mis en exploi tation.
Il faut la crise ouverte par le premier ministre iranien Mossadegh pour que,
dès 1956, le Koweït puisse exporter 50 millions de tonnes.
En 1963, le revenu national
a atteint 370 millions de dinars, soit 3000 dollars par tête.
4.
Sur les 330 000 habitants, il n'y a que 165 000 Koweïtis d'origine que la 1ég1slation protège rigoureusement.
Depuis peu, une Assemblée constituante élue, 20 députés,
mène campagne contre les étrangers qui diminuent la part du revenu individuel, et
contre la gestion passée du souverain, pourtant fort peu prodigue.
Ces reproches ont
provoqué un soudain malaise économique: chute des prix, arrêt de la construction,
entassement des stocks.
La balance des paiements extérieurs et les rentrées
budgé taires continuent pourtant d'être favorables.
5.
Pour la première fois, en mai dernier, des précisions ont été fournies sur le
Trésor public, jusqu'alors cassette de la dynastie.
Le souverain a approuvé le budget
en excédent de
50 millions de livres, sans parler des réserves, 200 millions sterling
dans les banques de Londres.
Les Koweïtis ont appris du même coup que le Fonds
de développement pour les pays arabes, à la tête duquel le cheikh Abdallah a placé
l'ancien directeur de la BIRD, M.
Eugène Black, a accordé des prêts à divers Etats
pour le montant de 120 300 000 livres sterling.
6.
En dépit de cette générosité, le cheikh n'échappe pas aux critiques et il reproche au président Nasser d'avoir toléré une campagne de presse hostile après que M.
Khrouchtchev eut ironisé à ses dépens.
Une évidente lassitude à l'égard des
quémandeurs se manifeste à Koweït.
M.
Black conseille d'ailleurs plus de discerne ment dans l'octroi des crédits, des investissements rentables en Europe et aux Etats Unis, ainsi que l'augmentation des réserves du Trésor.
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