Korsoun

« Korsoun «Une honte criante» (Hitler).

En janvier 1944, les Soviétiques lancèrent deux grandes offensives contre les positionstenues par les Allemands autour de Leningrad, au nord, et en Ukraine, au sud.

Dans ce dernier secteur, le 1er frontsoviétique et le 2e front ukrainien crevèrent la ligne de défense allemande.

A l'est et à l'ouest de Korsoun, au sud-ouest de Tcherkassy, le front forma un saillant occupé par la 1re armée de Panzer et la 8e armée.

Le 28 janvier, lesSoviétiques réussirent à encercler quatre divisions d'infanterie, une division de Panzer SS, une brigade SS etd'autres troupes, en tout 60000 hommes.

La tenaille soviétique comprenait 27 divisions d'infanterie, quatre divisionsblindées et un corps motorisé.Hitler qualifia de «ein reiner Jammer» (une honte criante) la situation dans le secteur de Korsoun et entreprit dedégager les assiégés.

En prévision de cette opération, les Soviétiques entourèrent les Allemands d'un double cordon,l'un pour les isoler, l'autre pour empêcher l'arrivée des secours.

Le 8 février, les Soviétiques proposèrent auxAllemands encerclés de se rendre dans des conditions honorables.

Ces derniers refusèrent et, dès lors, organisèrentleur ravitaillement au moyen d'un pont aérien qui permit, entre autres,d'évacuer leurs blessés.

Finalement, ils durent tenter de dégager leurs camarades dans les pires conditionsatmosphériques.

Pataugeant dans la boue, courbés sous le blizzard glacial et harcelés par les Soviétiques, lesassiégés firent mouvement vers le sud.

Des unités entières se débandèrent.

Les Allemands laissèrent derrière eux unsillage de canons, de chars, de véhicules et de blessés abandonnés.

La jonction eut lieu le 17 février.

Mais cesuccès coûta très cher.

Les Allemands avaient perdu tout leur équipement lourd.

Quant aux survivants,physiquement et mentalement épuisés, ils ne purent rendre du service avant longtemps.

Le groupe d'armées Sudvenait de subir un sérieux revers et de perdre deux irremplaçables corps d'armées.. »