KOFI ANNAN et sa carrière
Publié le 26/10/2022
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Né à Koumassi, Kofi Annan est le fils d'un ancien gouverneur de la province Ashanti, alors partie
intégrante de la colonie britannique de la Côte-de-l'Or.
Boursier de la Fondation Ford, il commence
ses études supérieures aux États-Unis, où il obtient un diplôme d'économie, il les poursuit à l'Institut
universitaire des hautes études internationales de Genève et les achève au Massachusetts Institute of
Technology, à Cambridge.
Entré comme fonctionnaire international à l'Organisation mondiale de la
santé (OMS), il occupe ensuite divers postes de direction au sein de l'Organisation des Nations
unies, notamment dans les divisions du budget et des ressources humaines.
Après avoir été nommé
directeur de l'administration et du personnel du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), il
accède au poste de sous-secrétaire général de l'ONU (1992-1993), puis de secrétaire général adjoint
pour les opérations de maintien de la paix (1993-1996).
UNE CARRIÈRE AU SEIN DE L'ONU
Kofi Annan (1938-2018), diplomate et homme politique ghanéen a été secrétaire général de
l'Organisation des Nations unies (ONU) de 1997 à 2006.
Successeur de Boutros Boutros Ghali, dont
le mandat n'avait pas été renouvelé en raison de l'opposition des États-Unis, Kofi Annan est le
premier secrétaire général à avoir effectué l'ensemble de sa carrière au sein des Nations unies.
Réélu
en juin 2001, il s'est vu décerner la même année le prix Nobel de la paix, conjointement à l'ONU.
L'ACCESSION AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
En 1996, la candidature de Boutros Boutros Ghali à sa réélection se heurte à l'opposition des
Américains.
La France souhaite, de son côté, l'élection d'un francophone originaire d'Afrique noire.
Le retrait de Boutros Boutros Ghali, sur les instances de l'Organisation de l'unité africaine (OUA),
qui craint que le poste ne revienne finalement à un ressortissant d'un autre continent, et
l'assouplissement de la position française, permettent l'élection de Kofi Annan, le 17 décembre
1996.
Dès janvier 1997, le nouveau secrétaire général se lance dans ce qui va constituer l'une des
principales réussites de son mandat: la réforme de l'ONU, qui passe notamment par l' établissement
d'alliances plus étroites avec la société civile.
Il parvient ainsi à obtenir des États-Unis un début de
règlement de leur dette d'un 1,4 milliard de dollars qui entrave l'accomplissement de ses missions
traditionnelles.
Confronté dès les premiers mois de 1997 à la question des réfugiés du Zaïre, il tente
à plusieurs reprises de maintenir l'engagement de la communauté internationale en faveur du
continent africain.
La stature du nouveau secrétaire général s'affirme et se renforce à l'occasion de la
crise qui oppose, de décembre 1997 à février 1998, l'Irak au Conseil de sécurité, et plus
spécifiquement aux États-Unis, à propos de la mission de désarmement (Unscom) et des conditions
de son exercice.
Usant à la fois de diplomatie, grâce à ses capacités d'écoute et de compréhension, et
de fermeté quant au maintien des principes, il réussit à désamorcer la crise et à signer un accord
avec Saddam Hussein.
L'usage dynamique qu'il fait de « ses bons offices » favorise l'apaisement des
violences dans plusieurs autres conflits.
Alors que le mandat de Kofi Annan ne s'achève que le 31
décembre 2001, l'élection du secrétaire général de l'ONU est avancée de plusieurs mois en signe de
reconnaissance pour l'excellence de son action.
Le 25 juin 2001, il est reconduit dans ses fonctions à
l'unanimité par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France,
Grande-Bretagne, Russie), et le 27 juin, il est réélu avec acclamation par les 189 États membres de
l'Assemblée pour un second mandat de cinq ans.
UNE RÉÉLECTION PAR ACCLAMATION
L 'une des images fortes de l'année 1998 restera celle d'un Africain au sourire discret parcourant les
couloirs du siège new-yorkais s de l'ONU, le 23 février, sous les applaudissements des
fonctionnaires de l'organisation.
Le secrétaire général des Nations unies rentrait tout juste d'Irak
avec, en poche, un texte qui a permis d'éviter un nouveau conflit avec les États-Unis et certains de
leurs alliés.
Ses priorités pour l'avenir sont la réduction de la pauvreté, le respect de
l'environnement, l'éducation des filles et l'amélioration des opérations de maintien de la paix.
En
outre, Kofi Annan entend poursuivre son combat dans la lutte contre le sida, qu'il a engagé dès la fin
de son premier mandat et qu'il décrit comme une priorité personnelle.
En octobre 2001, Kofi Annan se voit décerner le prix Nobel de la paix, conjointement à
l'Organisation des Nations unies, pour leur travail en faveur d'un monde mieux organisé et plus
pacifique.
Cette distinction, qui récompense l'intégrité, le sens moral et la compétence du secrétaire
général, apparait, dans un contexte de guerre, comme un message de paix, salué par le monde entier,
à l'exception d'associations du Rwanda et de Bosnie.
Mais, s'il est en effet reproché à Kofi Annan de
ne pas avoir réussi à empêcher le génocide rwandais et le massacre de Srebrenica, alors qu'il était en
charge des opérations de maintien de la paix, c'est en assumant publiquement l'échec....
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