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Publié le 19/10/2022
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L'ACCESSION AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
En 1996, la candidature de Boutros Boutros Ghali à sa réélection se heurte à
l'opposition des Américains.
La France souhaite, de son côté, l'élection d'un
francophone originaire d'Afrique noire.
Le retrait de Boutros Boutros Ghali, sur les instances de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA), qui craint que le poste ne revienne finalement à un ressortissant
d'un autre continent, et l'assouplissement de la position française, permettent
l'élection de Kofi Annan, le 17 décembre 1996.
Dès janvier 1997, le nouveau
secrétaire général se lance dans ce qui va constituer l'une des principales
réussites de son mandat: la réforme de l'ONU, qui passe notamment par l'
établissement d'alliances plus étroites avec la société civile.
Il parvient ainsi à
obtenir des États-Unis un début de règlement de leur dette d'un 1,4 milliard de
dollars qui entrave l'accomplissement de ses missions traditionnelles.
KOFI ANNAN
Kofi Annan (1938-2018), diplomate et homme
politique ghanéen a été secrétaire général de
l'Organisation des Nations unies (ONU) de 1997 à
2006.
Successeur de Boutros Boutros Ghali, dont le mandat
n'avait pas été renouvelé en raison de l'opposition
des États-Unis, Kofi Annan est le premier secrétaire
général à avoir effectué l'ensemble de sa carrière au
sein des Nations unies.
Réélu en juin 2001, il s'est vu
décerner la même année le prix Nobel de la paix,
conjointement à l'ONU.
UNE CARRIÈRE AU SEIN DE
L'ONU
Né à Koumassi, Kofi Annan est le fils d'un ancien
gouverneur de la province Ashanti, alors partie
intégrante de la colonie britannique de la Côte-del'Or.
Boursier de la Fondation Ford, il commence ses
études supérieures aux États-Unis, où il obtient un
diplôme d'économie, il les poursuit à l'Institut
universitaire des hautes études internationales de
Genève et les achève au Massachusetts Institute of
Technology, à Cambridge.
Entré
comme
fonctionnaire
international
à
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il occupe
ensuite divers postes de direction au sein de
l'Organisation des Nations unies, notamment dans
les divisions du budget et des ressources humaines.
Après avoir été nommé directeur de l'administration
et du personnel du Haut-Commissariat pour les
réfugiés (HCR), il accède au poste de sous-secrétaire
général de l'ONU (1992-1993), puis de secrétaire
général adjoint pour les opérations de maintien de la
paix (1993-1996).
Confronté dès les premiers mois de 1997 à la question des réfugiés du Zaïre, il
tente à plusieurs reprises de maintenir l'engagement de la communauté
internationale en faveur du continent africain.
La stature du nouveau secrétaire
général s'affirme et se renforce à l'occasion de la crise qui oppose, de décembre
1997 à février 1998, l'Irak au Conseil de sécurité, et plus spécifiquement aux
États-Unis, à propos de la mission de désarmement (Unscom) et des conditions
de son exercice.
Usant à la fois de diplomatie, grâce à ses capacités d'écoute et
de compréhension, et de fermeté quant au maintien des principes, il réussit à
désamorcer la crise et à signer un accord avec Saddam Hussein.
L'usage
dynamique qu'il fait de « ses bons offices » favorise l'apaisement des violences
dans plusieurs autres conflits.
Alors que le mandat de Kofi Annan ne s'achève
que le 31 décembre 2001, l'élection du secrétaire général de l'ONU est avancée
de plusieurs mois en signe de reconnaissance pour l'excellence de son action.
Le
25 juin 2001, il est reconduit dans ses fonctions à l'unanimité par les cinq
membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, GrandeBretagne, Russie), et le 27 juin, il est réélu avec acclamation par les 189 États
membres de l'Assemblée pour un second mandat de cinq ans.
L'une des images fortes de l'année 1998 restera celle d'un Africain au sourire
discret parcourant les couloirs du siège new-yorkais s de l'ONU, le 23 février,
sous les applaudissements des fonctionnaires de l'organisation.
Le secrétaire
général des Nations unies rentrait tout juste d'Irak avec, en poche, un texte qui a
permis d'éviter un nouveau conflit avec les États-Unis et certains de leurs alliés.
Ses priorités pour l'avenir sont la réduction de la pauvreté, le respect de
l'environnement, l'éducation des filles et l'amélioration des opérations de maintien
de la paix.
En outre, Kofi Annan entend poursuivre son combat dans la lutte
contre le sida, qu'il a engagé dès la fin de son premier mandat et qu'il décrit
comme une priorité personnelle.
UNE RÉÉLECTION PAR ACCLAMATION
Alors que le mandat de Kofi Annan ne s'achève que le 31 décembre 2001,
l'élection du secrétaire général de l'ONU est avancée de plusieurs mois en signe
de reconnaissance pour l'excellence de son action.
Le 25 juin 2001, il est
reconduit dans ses fonctions à l'unanimité par les cinq membres permanents du
Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), et le
27 juin, il est réélu avec acclamation par les 189 États membres de l'Assemblée
pour un second mandat de cing ans.
L 'une des images fortes de l'année 1998
restera celle d'un Africain....
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