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Kiribati

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Kiribati (prononcer « kiribas «), en anglais (langue officielle) Kiribati, pays insulaire d’Océanie, situé au centre de l'océan Pacifique et appartenant à la Micronésie. Sa capitale est Tarawa. Kiribati est membre du Commonwealth.

2GÉOGRAPHIE

Comptant 33 îles, la république de Kiribati est formée de trois grands archipels couvrant une superficie totale de 811 km2 et s’étendant de part et d’autre de l’équateur : les îles Gilbert, les îles Phoenix, les îles de la Ligne et une île volcanique (Banaba).

Non seulement séparées par des distances considérables, ces îles le sont également par le décalage horaire le plus important au monde (23 heures), puisque la ligne méridienne de changement de date coupe Kiribati en deux. Lorsque le dimanche se lève sur la capitale Tarawa, la journée du samedi débute à peine sur l’île Christmas.

À l'exception de l'île Banaba, les archipels sont constitués d'îles basses de structure corallienne (atolls encerclant des lagons), couvertes d'une végétation luxuriante et de cocotiers sur les rivages. Le climat tropical connaît une saison des pluies durant d’octobre à mars avec des risques cycloniques importants et une saison sèche le reste de l’année, le déficit pluviométrique s’accroissant dès que l’on se rapproche de l’équateur.

3POPULATION

En 2008, Kiribati compte 110 252 habitants. La population est démographiquement et culturellement écartelée entre une composante complètement isolée et stagnante dans des îles marginalisées, et la population dite urbaine, qui ne cesse d’augmenter. Tarawa compte, en 1997, 40 000 habitants soit une densité d'environ 5 000 habitants au km² sur l’atoll qui abrite la capitale.

Cette hétérogénéité s'exprime également dans des différences socioculturelles très fortes entre le nord et le sud. On trouve au nord des sociétés familiales, d’où émerge parfois un big man tandis qu'au sud les sociétés sont éclatées et le pouvoir tenu par une gérontocratie locale s’appuyant sur la structure du maneaba (maison commune). Ces disparités se retrouvent au niveau des « conseils locaux « installés dans chaque île et qui jouissent, du fait de l'isolement, d'une grande liberté d'action. Il en va ainsi des budgets dont la répartition pour chaque île est laissée à l'appréciation de ces conseils.

Les I-Kiribati (habitants de la république du Kiribati) sont majoritairement chrétiens, catholiques romains ou appartiennent à l'Église protestante gilbertaine. On trouve également mais dans une moindre mesure des adventistes, des baha'i et mormons.

4ÉCONOMIE

Kiribati a longtemps vécu confortablement, grâce aux revenus que lui procurait l'exploitation des gisements de phosphate de l'île Banaba. Sa balance commerciale présente un important solde créditeur jusqu'en 1979, date de cessation de l'exploitation. Cette situation nouvelle suscite un double choc : le retour des mineurs et de leurs familles dans leurs îles d'origine et, naturellement, l'arrêt des revenus de la rente minière. Il ne subsiste désormais que la vente du coprah que le gouvernement a puissamment aidée financièrement, ce qui a permis à la production de doubler en moins de vingt ans. Le cocotier joue en outre un rôle important, comme appoint dans l'alimentation, au même titre que le taro, les bananes, les fruits du pandanus ou le poisson.

La création de la zone d'exclusivité économique des 200 milles (ZEE) a fait naître de grands espoirs concernant le développement d'une pêche industrielle spécifiquement autochtone. Si, de ce point de vue, les résultats sont restés plutôt mitigés, cela a néanmoins permis au gouvernement d'augmenter ses ressources en concédant par des accords bilatéraux des droits de pêche à des armements étrangers.

Kiribati reçoit comme les autres États du Pacifique une aide extérieure (représentant entre 25 et 50 p. 100 du PIB en moyenne), mais relativement peu importante si on la rapporte au nombre d'habitants. Cette aide d'origine britannique pour près des deux tiers, est d'autant plus nécessaire qu'elle compense en partie l'hémorragie des ressources subie par le pays à l'arrêt de l’exploitation des mines de phosphate de l'île Banaba. Les Anglais, qui les ont exploitées intensément des décennies durant, n’ont jamais offert de véritables contreparties aux habitants, contrairement à ce qui s’est produit à Nauru. En 2006, le PIB a été estimé à 71 millions de dollars et le PIB par habitant à 706 dollars.

L’unité monétaire est le dollar australien, divisible en 100 cents.

5HISTOIRE

L'archéologie a permis d’établir qu’au deuxième millénaire avant notre ère les îles Gilbert étaient habitées par une population appartenant au groupe austronésien. Il semble par ailleurs qu'aux xive et xve siècles, certaines îles de l'archipel ont connu une vague d'invasion en provenance des îles Fidji et de Tonga.

L'île de Butaritari est la première île de l’archipel a avoir été découverte par le navigateur espagnol Quiros en 1606. Toutes les autres îles du pays n’ont été officiellement découverte qu'entre 1765 et 1826, soit plus d’un siècle plus tard, par des capitaines au long cours britannique (John Byron, 1765 ; James Cook, 1777 ; John Marshall, 1788), par un explorateur français et, pour les dernières, par un baleinier américain. Ainsi placées sous le signe du cosmopolitisme, les îles Gilbert voient débarquer au xixe siècle de nombreux Européens : matelots, écumeurs de mer, missionnaires anglais protestants au sud et catholiques français au nord, représentants de maisons de commerce australiennes, allemandes ou américaines, attirés par les perspectives qu'offre le négoce de l'huile de coco puis du coprah.

Dans la seconde moitié du xixe siècle, plus de 9 000 Gilbertains sont recrutés pour travailler dans les plantations de Fidji, Samoa et Tahiti. Une certaine ambiguïté règne quant au choix de ces « recrutés «, partagés entre la peur évidente des blackbirders (esclavagistes) et leur volonté réelle d'échapper, par ce moyen, au joug des contraintes insulaires, notamment lors des terribles sécheresses qui affectent périodiquement ces îles. Quoi qu'il en soit, la traite de la main d'œuvre du xixe siècle permet de mieux comprendre la tradition nomade des insulaires et les mouvements de population ultérieurs dont le xxe siècle a été témoin, tant vers l'île Banaba, vers d'autres îles inhabitées de l'archipel des Phoenix (colonisation restée sans lendemain), que vers les îles Salomon ou Fidji.

La mise en place de la souveraineté britannique sur cet ensemble d'îles, séparées par de très longues distances, se fait par étapes. Le protectorat établi sur Abemama en 1892 se prolonge par l'annexion de Banaba en 1900 où l'exploitation minière rencontre un tel succès que l'île devient le cœur de la colonisation britannique. L'annexion définitive des îles Gilbert et Ellice a lieu en 1915. En fait, cette entité « coloniale « ne prend forme qu’après une succession de très nombreux changements, ajouts et marchandages divers.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays devient un enjeu stratégique central de la bataille du Pacifique. Dès décembre 1941, les troupes japonaises s'installent à Banaba et aux îles Gilbert. La reconquête est longue et difficile et s’achève en novembre 1943 pour l'archipel des Gilbert et en 1945 pour Banaba. Entre-temps de nombreux Gilbertains ont été victimes de massacres et les Banabans ont été déportés sur Nauru.

Après la guerre, l'administration britannique procède à un transfert lent et progressif des pouvoirs. En 1975, l'archipel des Ellice se sépare du reste de la colonie, à la suite d'un référendum, et devient indépendant trois ans plus tard sous le nom de Tuvalu. L'indépendance du Kiribati n’a lieu, quant à elle, que le 12 juillet 1979 en présence de la princesse Anne. Le pays connaît depuis une relative stabilité politique. À sa tête se trouve un président (Beretiteneti) élu pour quatre ans au suffrage universel. Le pouvoir législatif est détenu par un conseil (Maneaba-ni-Maungatabu) renouvelé également tous les quatre ans. Le dernier président, Teburoro Tito, a été élu en octobre 1994.

En 1985, la signature d'un accord sur les droits de pêche concédés à des armements soviétiques dans la zone des 200 milles, déclenche un véritable tollé dans la région et provoque la fureur de l'administration Reagan qui signe très rapidement de nouveaux accords de pêche avec les autres États insulaires de la région.

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