Khrouchtchev
Publié le 18/05/2020
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Khrouchtchev dénonce les crimes de son prédécesseur Staline
Dans son discours prononcé lors du XXe Congrès du parti
communiste de l'URSS, Nikita Khrouchtchev, le nouveau chef de
l'URSS, règle ses comptes avec la politique de son
prédécesseur, Joseph Staline.
Le dégel qui s'instaure alors ne
dure que peu d'années.
Au cours du XIXe Congrès du parti communiste de l'URSS en
1952, Staline décide un certain nombre de changements
radicaux.
Le dictateur, toujours méfiant, veut éliminer
d'anciens centres de pouvoir et il exclut nombre de ses
partisans de la direction du parti; ainsi, non sans ironie,
c'est lui-même qui fait les premiers pas de la
déstalinisation!
Il meurt le 5 mars 1953, et Khrouchtchev lui succède en tant
que premier secrétaire du comité central.
Deux ans après, le
nouveau chef du parti communiste de l'URSS prononce à Sofia,
devant des chefs des autres pays communistes, un discours où,
pour la première fois, il fait allusion aux crimes de Staline.
À cette époque, on commence à tolérer les critiques faites au
dictateur, mais, officiellement c'est son chef des services
secrets, l'ex- ministre de l'Intérieur Beria, exécuté en 1953,
qui passe pour le responsable des crimes staliniens.
Peu de
temps après, Khrouchtchev impose au présidium, face à la
résistance de ses anciens camarades, une commission interne au
parti chargée d'enquêter sur la direction de Staline.
Pour
justifier sa décision, il affirme que si le parti ne prend pas
ses distances avec le culte de la personnalité, il ne tardera
pas à perdre le contact avec les masses.
Pour réduire la résistance du présidium du parti, Khrouchtchev
tient à huis clos, en février 1956, au cours du XXe Congrès du
parti, un discours sur Staline, s'appuyant sur le rapport de
la commission d'enquête, précédé de la lecture du testament de
Lénine dans lequel ce dernier exprime de vives réserves sur la
personnalité de Staline.
Il s'attaque ensuite à la personne même du dictateur.
Et c'est
avec une virulence toute particulière qu'il condamne le
concept d'"ennemi du peuple" dont le seul emploi dispense de
faire la démonstration des torts commis par une personne ou un
groupe de personnes: "La notion d'ennemi du peuple a été
introduite comme moyen de destruction des personnes; elle a
même provoqué des emprisonnements en masse et des déportations
par milliers.
Tout cela, continue
le chef du parti communiste, conduisit Staline à bafouer la
légalité révolutionnaire." Il condamne les déportations en
masse: "Aucun homme sensé ne peut comprendre comment il a été
possible de rendre responsables des peuples entiers de femmes,
d'enfants et de vieillards d'actes commis par des individus ou
de petits groupes." Suit une longue liste des pays victimes de
ces exactions.
En dépit de son caractère secret, le discours ne tarde pas à
être connu du grand public.
Mais il est difficilement
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