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Kampuchéa (Cambodge): 1982-1983

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/3/450524.txt[13/09/2020 02:24:45] Le Kampuchéa reste terriblement traumatisé par ce qu'on a pu appel er le génocide perpétré par les Khmers rouges.

Après leur victoire de 1975 sur le régime soutenu p ar les Américains, les Khmers rouges ont vidé les villes de leur population, car ils considéraient qu'e lles étaient le siège de la corruption bourgeoise occidentale, et ont forcé les paysans à réaliser d'é normes ouvrages d'irrigation.

Ces travaux, ni nécessaires ni efficaces, ont été réalisés sous la con trainte et au détriment des activités agricoles indispensables, d'où l'effondrement de la production et la famine, al ors que ce pays, qui dispose de grandes étendues cultivables pour une population relativement peu nom breuse, était traditionnellement exportateur de riz.

Fin 1978, en réplique aux nombreuses attaques des Khmers rouges soute nus par la Chine populaire, l'armée vietnamienne occupe le Kampuchéa et met en place, à Phn om Penh, un gouvernement pro- vietnamien qui s'efforce depuis de reconstruire le pays ravagé par la dictature Pol Pot.

Toujours soutenus par la Chine, mais aussi par les États-Unis (ce qui est pour le moin s paradoxal), les Khmers rouges, retranchés en Thaïlande, de l'autre côté de la frontière, mènent des attaques de harcèlement contre les troupes vietnamiennes.

Celles-ci justifient leur maintien au Cambodge par la persistance d'une menace khmer rouge.

Mais une armée d'occupation n'est jamais très appréciée par la popula tion qu'elle contrôle.

Les Vietnamiens ont bien débarrassé les Khmers d'une dictature sanguinaire, mais ces d erniers voudraient bien voir leurs protecteurs rentrer chez eux.

Un assez lourd contentieux existe d'ailleu rs depuis deux siècles entre Khmers et Vietnamiens (jusqu'au XVIIIe siècle, le delta du Mékong relevait du Cambodge) et cela explique qu'un certain nombre de Cambodgiens, malgré leur hostilité aux Khmers rouges, se soient maintenant plus ou moins alliés à eux contre les Vietnamiens.

En j uin 1982, de laborieuses négociations menées sous la pression des représentants des États de l'ASEAN (Association des États de l'Asie du Sud- Est - notamment la Thaïlande, Singapour et la Malaisie) sont parvenu es à un accord entre les trois mouvements de résistance aux Vietnamiens: celui du prince Sihanouk, l 'ancien souverain, celui de Son Sann, chef du Front national de libération du peuple khmer (FNLPK), et celui des Khmers rouges.

Les antagonismes entre ces trois tendances restent importants et leur regrou pement ne paraît pas devoir constituer une menace sérieuse pour le gouvernement de Phnom Penh et ses alliés vietnamiens.

Ces derniers ont lancé en avril 1983 une importante offensive sur la fron tière thaïlandaise pour en chasser leurs adversaires, ce qui a provoqué une forte tension avec la Thaï lande.. »

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