JUSTE LA FIN DU MONDE, JEAN LUC LAGARCE, ANALYSE LINÉAIRE SCÈNE 4, PARTIE I
Publié le 31/10/2021
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JUSTE LA FIN DU MONDE, JEAN LUC LAGARCE,
ANALYSE LINÉAIRE SCÈNE 4, PARTIE I
Juste la fin du monde est une œuvre rédigée par Jean Luc Lagarce en 1990 suite à la
prise de conscience de son état de santé.
Il s’agit d’une pièce de théâtre mettant en scène Louis, un jeune
homme de 34 ans allant rendre visite à sa famille qu’il n’avait pas vue depuis longtemps.
Cependant, la raison
de sa visite n’est en aucun cas porteuse de bonnes nouvelles.
Au bout de 12ans sans avoir vu sa famille, Louis
leur rend visite dans le but de leur annoncer qu’il est mourant.
Néanmoins, sa famille contrariée du fait qu’il n’a
pas prévenu avant de venir et du fait qu’il ne leur a jamais rendu visite auparavant empêche Louis d’en venir à
ce sujet sensible.
Cette pièce va exprimer plusieurs thèmes qui vont tourner autour de la famille.
L’auteur va
introduire son histoire en précisant le jour où elle se déroule c’est-à-dire un dimanche et va durer près d’une
année.
De plus, il traite les problèmes de familles qui sont assez courants tels que les reproches, le manque de
communication, les difficultés de compréhension entre les personnages.
Dans cette scène, la mère profite de la
réunion familiale afin d’évoquer des souvenirs d’enfance de Louis et d’Antoine ayant une relation fraternelle
tendue.
Ceci va permettre de retracer l’évolution des liens qui unissent chaque membre de la famille.
Ainsi, on
peut alors se demander comment la mère raconte-t-elle les prémices de la tragédie familiale ? Dans un premier
temps, nous verrons la contrition d’Antoine que l’on retrouve de la ligne 1 à la ligne 45.
Par la suite, nous
traiterons des souvenirs nostalgiques de la mère de la ligne 16 à la ligne 114.
Et enfin dans un troisième et
dernier temps nous étudierons le délitement familial de la ligne 115 à la ligne 140.
Tout d’abord, dés la première ligne ( « dimanche...» ) la mère, s’apprête à raconter une
anecdote en l’introduisant par le jour de la semaine représentant le jour du seigneur et des réunions familiales.
C’est un jour important pour elle puisqu’elle est proche de sa famille et que c’est le jour dans lequel de
nombreux souvenirs refont surface.
Cependant, Antoine va interrompre sa mère ( « Maman ! » ligne 2)
puisqu’il ne veut pas faire resurgir ces anciens souvenirs qui peuvent pour lui être douloureux.
Antoine a
comme été victime du passé puisqu’il a du surmonter le départ de son frère seul, et prendre le rôle de l’aîné
avec sa petit sœur, un rôle qu’il a peut-être eu du mal a tenir ce qui peut expliquer son côté agressif.
On peut
relever un manque de communication ici puisqu’il empêche son entourage de divulguer n’importe quelles
informations relevant du passé.
Suite à cela, la mère nie ses propos puis les justifient par le fait qu’elle raconte
seulement des souvenirs du passé à ça belle fille (« Je n’ai rien (…) dimanche… » ligne 3-5).
Elle use de la
figure de style de l’épanorthose puisqu’elle se contredit en disant n’avoir rien dit puis en suivant son propos par
le fait qu’elle était seulement en train de raconter.C’est une manière de se défendre et de se justifier par la
même occasion pour ne pas assumer ses tords.
Antoine va donc affirmer que sa mère raconte souvent des
histoires du passé au point même que son épouse puisse connaître ces histoire de façon précise.
(« elle connaît
(…) cœur » ligne 6) Il s’agit encore d’une excuse pour esquiver le passé et ces souvenirs pesant.
Catherine,
elle, va prendre la défense de sa belle mère et exiger à Antoine de la laisser raconter ce qu’elle a besoin de
rapporter (« Laisse la parler (…) allait parler » ligne 7-9).
On retrouve la répétition du verbe ‘‘parler’’ pour
insister sur le manque de communication présent au sein de cette famille.
Elle insiste sur le fait qu’Antoine
cherche à tout contrôler sûrement due à l’absence de son frère mais aussi de son père.
Sa mère, quant-à elle, va
employer les mots « cela le gène » ligne 10, provenant des écrit bibliques, gehenne exprime l’enfer et fait donc
parti du champ lexical de la souffrance physique et psychologique.
Dans la phrase « on travaillait (…) le
dimanche » ligne 11 à 13, la mère précise de qui elle parle lorsqu’elle dit « on travaillait ».
En effet elle dit
qu’elle même et le père travaillait.
On peut dire que c’est une forme d’épanorthose ici aussi puisqu’elle reprend
son propos et tente de le corriger et même d’y apporter des précisions.
Elle va finir par se rendre compte dans la
phrase « Je raconte, n’écoute pas » que son fils ne l’écoute pas et cherche à fermer toutes les portes de
communications.
Il refuse catégoriquement d’écouter la moindre informations lui rappelant son passé.
Elle
commence donc à raconter les souvenirs en insistant sur le jour du dimanche pour accentuer le fait qu’il s’agit
pour elle d’un jour important, le jour du repos, le jour de la famille, le jour des souvenirs.
Suzanne va alors
interrompre sa mère et s’adresser directement à son frère Antoine qui s’apprête à s’en aller puisqu’il refuse
catégoriquement d’assister à cette remémoration de souvenirs (« où est-ce que tu vas, qu’est-ce que tu fais ? »
ligne 21-22).
Dans la réponse d’Antoine, nous retrouvons la répétition du terme « nulle part » pour bien insister.
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