Junte chilienne

« 1 / 2 134 Junte chilienne 1 Rompant avec une tradition de neutralité de l'armée chilienne vieille de près d'un si.ècle, une junte militaire a renversé, le 11 septembre 1973, le gouvernement de l'Unité popllllaire, présidé par -Salvador Allende.

La junte étai! composée par les commandants en chef des trois armes et des carabiniers : le général Augusto Pinochet (nouveau président de la République), le général Gustavo Leigh Guzman, l'amiral José Toribio Merino et le général Çésar Mendoza.

2 Quand l'Unité populaire remporte les élections du 4 septembre 1970, les forces armées garantissent son accession au pouvoir, malgré les provocations de la droite (assassinat du général René Schneider).

Pendant près de trois ans, le président Allende s'efforce de main­ tenir les meilleures relations avec les militaires.

Afin de rassurer les classes moyennes, des portefeuilles leur sont confiés dans trois cabinets.

En 1972, le général Carlos Prats, chef de l'armée, reçoit celui de l'Intérieur et le détient jusqu'en mars 1973.

3 La situation s'aggrave cette même année, dans un climat de crise économique et de tension sociale.

Néan­ moins, le gros des troupes reste loyal quand, en juin 1973, un commando blindé.

tente une action sans lende­ main.

Le 9 aoOt, Allende confie des ministères importants aux chefs des trois armes, mais le 23, le général Prats démissionne afin " de ne pas briser l'unité de l'armée "· C'est reconnaitre que les partisans du putsch se sont imposés.

Le Parlement leur donne d'ailleurs aussitôt le feu vert quand il déclare " illégal " le gouvernement d'Allende.

4 Le 11 septembre, la flotte entre à Valparaiso, et l'armée s'empare du palais présidentiel de la Monacia.

Selon la version militaire, Allende se suicide, mais ses partisans assurent qu'il a été abattu.

La junte, soutenue 2 / 2. »