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Julie ou la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques ROUSSEAU (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Julie ou la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques ROUSSEAU Mis en échec par les académiciens de Dijon surpris par la hardiesse de son second Discours sur l'origine de l'inégalité,Rousseau, qui a abjuré le catholicisme, se retire en 1756 à l'Ermitage, chez Mme d'Épinay pour écrire La NouvelleHéloïse. Saint-Preux, un jeune roturier, aime passionnément Julie d'Etanges.

Les obstacles sociaux que M.

d'Etanges luioppose auront-ils raison de son amour ? Un amour initiatique Saint-Preux nourrit un amour passionné pour son élève Julie d'Etanges mais ne parvient pas à obtenir leconsentement de son père à une mésalliance.

Il part alors pour Paris d'où il écrit des lettres désespérées à Julie qui,par devoir familial, repousse la tentation de fuir pour le rejoindre en Angleterre.

Peu après, sa mère découvre leurcorrespondance et meurt, minée par le chagrin.

Tourmentée par le remords, Julie rompt avec Saint-Preux et fait unmariage de raison avec M.

de Wolmar.

Ils auront deux enfants.

Saint-Preux part voyager autour du monde.

Six ansplus tard, il annonce son retour.

Mis dans la confidence par sa femme, M.

de Wolmar décide de les guérir de leuramour en leur faisant partager la simplicité d'une vie commune basée sur la confiance.

Après s'être jetée dans le lacde Genève pour sauver son fils de la noyade, Julie meurt en chrétienne et laisse à Saint-Preux une lettre où elleformule le souhait qu'il épouse sa cousine Claire, et qu'il veille à l'éducation de ses enfants. L'exaltation de la nature Jean-Jacques Rousseau publie La Nouvelle Héloïse en 1761.

Tout en s'inspirant de l'histoire d'Héloïse et Abélard, il exprime les mouvements profonds de sa vie intime et de ses rêveries.

Ce roman épistolaire décrit les élanspassionnés de l'amour de deux amants, en même temps que leurs efforts pour tendre à une passion épurée par lavertu.

Rousseau développe, dans ces lettres, une opinion originale sur des thèmes de ce siècle des Lumières : lareligion, la vertu, le suicide...

Mais il veut montrer qu'il est possible de s'évader de la corruption de la ville pourparvenir à cet équilibre, dans le cadre de la nature, qui assure la sérénité de l'âme et du cœur.

Quelques thèses deL'Emile apparaissent : un idéal d'économie autarcique, essentiellement agricole, où est promue l'image de l'autosuffisance. La Nouvelle Héloïse de JEAN-JACQUES ROUSSEAU Fils d'un horloger, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est né à Genève.

D'aventure en aventure, il est recueilli en1731 à Annecy par Mm` de Warens.

Désemparé par la fin de leur liaison, Rousseau tente sa chance à Paris et ydevient vite célèbre (1752).

Compromis par ses idées jugées subversives, exilé de Genève, attaqué de toutes parts,il s'abandonne au délire de la persécution et achève à Ermenonville une existence tourmentée et douloureuse. Les 163 lettres et quelques billets qui constituent les six parties du récit sont pour la plupart échangés par Julied'Étange et son précepteur Saint-Preux qui se sont aimés dès le premier jour où ils se sont vus.

D'autrescorrespondances, celles deM.

de Wolmar, qui épouse Julie ; de Mm` d'Orbe ; de Claire, sa meilleure amie ; et de mylord Édouard, ami etconfident, contribuent à la trame de ce roman épistolaire.La première lettre de Saint-Preux à Julie est une lettre de rupture, l'aveu d'un précepteur tombé amoureux de sonélève et indigne d'elle.

Mais cet amour s'avère partagé ; pour s'en garantir, Julie appelle auprès d'elle sa cousineClaire qui sera sa confidente : « Je suis trop contente de lui pour l'être de moi : à son âge et au nôtre, avecl'homme le plus vertueux, quand il est aimable, il vaut mieux être deux filles qu'une » (I, vi).

Contre son gré, effrayéepar les progrès de la passion, elle exile Saint-Preux qui lui obéit.

Tantôt rasséréné par la contemplation de la natureet tantôt plongé dans des accès de désespoir, le jeune homme reçoit l'écho des chagrins de Julie qui tombe malade.Profitant d'une absence de ses parents, Julie succombe à la tentation, rappelle Saint-Preux, le revoit ; mais larumeur publique dénonce ces relations scandaleuses aux parents de Julie.

A nouveau séparés, les amants sontcomme des naufragés qui cherchent à se rejoindre.

Ils passent par les effusions, les reproches nourris de chimères,les abattements suivis de regains de confiance, sans que jamais leur amour ne faiblisse : « C'est l'union des coeursqui fait leur véritable félicité ; leur attraction ne connaît point la loi des distances, et les nôtres se toucheraient auxdeux bouts du monde » (II, xv).Un événement modifie cette situation : la mère de Julie, ébranlée par cette passion que l'homme et la raisoncondamnent (III, 0, meurt : « Elle n'est plus.

Mes yeux ont vu fermer les siens pour jamais...» (III, v), écrit Julie àSaint-Preux en lui signifiant désormais de mettre un terme à leurs relations : « Que mes yeux ne vous voient plus...» (III, v).

Julie se décide à épouser un homme beaucoup plus âgé qu'elle, M.

de Wolmar et lui demande de faire venirSaint-Preux : « La plus sage et la plus chérie des femmes vient d'ouvrir son coeur à son heureux époux.

Il vous croitdigne d'avoir été aimé d'elle, et il vous offre sa maison » (IV, iv).

Six années de complicité troublante passent : «Mes enfants (dit M.

de Wolmar), je commence à voir...

que nous pouvons être unis tous trois d'un attachementdurable, propre à faire notre bonheur » (IV, xi).

Julie, dont l'amour pour Saint-Preux est loin de s'être affaibli, sedéfie d'elle-même ; Saint-Preux lui-même souffre plus du contact quotidien que de l'absence de naguère : « la voir,la toucher, lui parler, l'aimer,l'adorer, et, presque en la possédant encore, la sentir perdue à jamais pour moi ; voilà ce qui me jetait dans desaccès de fureur et de rage qui m'agitèrent par degrés jusqu'au désespoir » (IV, XVIII).. »

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