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Jules SUPERVIELLE (1884-1960). « Marseille ». (Débarcadères)

Publié le 15/05/2020

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« [Introduction] Jules Supervielle, dans son mud Debarcadires, publie en 1927, peint de nombrcux paysages matins et cOticrs.

Dans k poeme Marseille niche en vers libres, it propose une description minuticuse et elogicuse de la cite phoceenne, there a son cceur.

Quelle image de Marseille se &gage du poeme ? Nous verrons tout d'abord comment Marseille est &trite par le poem.

puis quelle relation lc poete entretient avec Marseille. [I - Eloge de Marseille] Le poite veut proposer une description precise, sensuelle et affective de la ville. [A.

line description minutieusej Lc regard du poete cheiche a englober Ia totalite des spectacles qui animent les rues phoceennes.

Ainsi sont &vogues non sculement les abords matins de la silk ( mats ), mais aussi ses infrastructuresurbaines, tramways, cafes ) et ses habitants ( hommes et femmes ).

Les structures enumerat ives (v.

10 par exempk) ainsi que l'anaphore de Ia conjoncuon de coordination et dans de nombrcux vas (v.

3, 8, 18...) temoignent de ce desir de tout dire, de tout enpJober. [B.

Line ville grouillante] A cette precision descriptive s'ajoute la volonte d'animer la descrip- tion, de rendre la ville de Marseille vivante, et plus encore grouillante.

La recurrence des pluriels (v.

1-3-27) ainsi que l'abondance des verbes de mouvement ( sorti, levent, enfantent, pousse, prendre ) soulignent cette intranquillite permanents.

Ainsi, Ic poke aspire parfois au repos et a Is quietude ( que nous nous regardions un peu v.

23.24) : it aimerait que l'ecoute sc submit= parfois au bruit urbain. [C.

Une description sensuelle] Vilk grouillante et toujours cn mouvement, Marseille est aussi une vine qui comble les sens.

En effet, dans les vers de Supervielle, ils sont m is en even, reveilles par Is bailie de la ville (vise : mats luisants ; ouie :bruit, tram- ways ; odorat poissons, coquillage ; gout : coquillages.

crusuces ).

La vine est source de bien-titre, de plaisir et de volupte.

Elk est d'ailleurs peuplee de jolies Elks (v.

18) ou de lemma aux gorge's) genereuses.

Elk rassasie done l'esprit, mais aussi le corps. (Condusion partielle et transition) Ainsi, c'est une description eminemment elogieuse de Marseille que nous propose Jules Supervielle.

Le poete entretient avec Is ville tine relation affective et profonde. [II - Un poete amoureux de Marseille] Le poite Eprouve des sentiments positifs a Vegand de Is silk. [A.

Aimer Marseille comme un Ore] Tout d'abord, le poem se comporte comme un !sere, un tuteur a regard de Marseille.

Ainsi.

Its imperatifs ( Ecoute-moi v.

21 ;sois attentive v.

23) laissent entendre un leger accent de reproche, comme dans la voix d'un maitre, d'un parent qui van obtenir ('attention de son auditoirc ou de sa progeniture.

Le tutoiement, infantilisant, accentue cot diet.

De plus. Ic vocabulairc simple utilise pour decrire l'espace urbain pan donna au poeme des allures de comptine enfantine. [B.

Aimer Marseille passionnement] Plus profondemcnt, Ic poke eprouve pour la vale des sentiments amou- reux.

II cherche a critter dans un rapport de seduction avec elle.

Le verbe prendre (v.

22) rut Croquet un contact charnel, tout comme le verbe pronominal nous nous regardions indique une volonte de reciprocite des corps.

L'interjection laudative 0 (v.

25), ainsi que la recurrence de ('evocation du corps feminin ( jolies idles, gorge de femmes ) disent Ic &sir du poem pour Ia cite phoceenne.

11 est contraint dc se placer en posture de suppliant ( je t'en prie ) pour obtenir un moment d'attention. La ville devient maitresse ; et son amant est sinon Econduit, du morns malmene, par sine femme avidc de liberte.

[C.

La sympathie] Enfin.

plus qu'un amant, le poem est pout -titre surtout un cecur qui bat a I'unisson avec celui de la ville.

Le tutoiement (v.

21-22-23...) fait entendre Is complicite du poete ct de Marseille, et Ia comprehension qui existe entre eux.

Finalement, leur entente va au-dela des mots et se fait par le cceur.

Le poete est celui qui connait les secrets de Ia ville (v.

18) et qui comprend ses motivations profondes.

Le poete et la cite aiment Terrance et aspirent a briser lours chains.

Tout comme sin artiste en quite de nouveaux horizons, Marseille est tine cite en partance eprise de liberte. Dans Its ultimo vers, le poem compatit au sentiment de servitude de Ia vile et aimerait briser cos ancres(v.

27) qui enchainent Marseille.

A l'image de cette cite, le pokte est cdui qui brise k carcan academique des vas pour user de vcrslibres, places sous Ic sign de l'irrigularite. (Conclusion partielle) Le poem est epris de Ia cite phoceenne, qui le fascine mais aussi lui renvoie une image gemellaire. [Conclusion] Jules Supervielle rend in bet hommage a la vine de Marseille qui lui fut there.

En sine description a la fois precise etsensuelle, le poetic peint une cite debordante de sie, dame et chaleureuse.

C'cst ainsi e relation affectivequi s'instaure entre le poete a Is cite phocienne. Tinc paternellc, tantZn complice, la voix poetique célèbre et chance Is beaute enivrante de Is ville. Super...Ale aims consacrcr scs vers louer les beautes du monde. Dans Dtharcaderes,i1 redige des eloga de vines catieres et maritimes, francaises ou exotiques, comme Lisbonne par exemple.. »

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