Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jules César Scaliger 1484-1558 Médecin de l'évêque d'Agen, ce philologue d'origine italienne, vaniteux, jaloux et méchant, est surtout connu comme l'ennemi d'Erasme. Ce document contient 103 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
SCALIGER Jules-César de Lescale (della Scala). Humaniste italien naturalisé français, écrivant en latin. Né au château de Riva (Italie) en 1484; mort à Agen (Lot-et-Garonne) en 1558. Après avoir appris les langues auprès de Fra Giocondo de Vérone, Scaliger participa aux guerres d’Italie contre les Français. Après la bataille de Ravenne, il se retira des combats et se fît cordelier. Mais, n’ayant pu se faire à la vie monastique, il reprit son rang dans l’armée, obtint le commandement d’un régiment français et s’illustra dans les guerres du Piémont. Cette vie agitée n’empêchait pas Scaliger d’accroître ses connaissances et d’étudier les langues, la philosophie et la médecine. Enfin, en 1525, il suit en France Antoine de La Rovere, nommé évêque d’Agen, en qualité de médecin attaché à sa personne. C’est en combattant que cet humaniste guerrier commence à se taire connaître dans la carrière des lettres. En 1528, Erasme s’attaque aux lettrés, qui font de Cicéron leur modèle exclusif, tels Bembo et Sadolet; il s’attire une rude réplique de Scaliger, VOratorio pro M. Tullio Cicerone contra Des, Erasmum Roterodamum (1531), lequel, plus tard, reprend ses accusations dans Adversus Des. Erasmi dialogum ciceronianum oratio secunda (1537) et dans Adversus Des. Erasmi orationes duae, eloquentiae romanae vindices. Mais, Erasme mort, Etienne Dolet entre dans la bataille; Scaliger l’écrase de son mépris et le traite de « cancer et plaie des muses ». Mêmes gentillesses à l’égard de Rabelais qui s’est permis de parodier son savant Commentaire sur Hippocrate [In librum de somniis Hippocratis commentarius], et de Cardan dont il condamne le De la subtilité dans Exotericarum exercitationum liber quintus decimus de subtilitate ad Hiernymum Cardanum. A côté de ces œuvres de polémique, Scaliger accumule les recueils de poésies latines de circonstance, In luctu filii oratio; Proso-popeia Christianissimi Francorum Regis Francisci Valesii; Epigrammatum liber unicus; Hymni duo Joannis Baptistae; Poemata ad illustrem Constantiam Rangoniam, etc. les éditions savantes et les commentaires, en particulier des ouvrages d’histoire naturelle d’Aristote et de Théophraste :In libros duos qui inscribuntur de plantis; Aristotelis auctore libri duo; Aristotelis de animalibus historiae libri decem; Aristotelis liber qui decimus historiarum inscribitur; Animadversiones in historias Theophrasti; Commentatio et animadversiones in sex libros de causis plan-tarum Theophrasti, et les ouvrages de critique, De causis linguae latinae libri tredecim; De comicis dimensionibus; De analogia sermonis latini disputatio; De comedia origine et de comicis versibus liber. Sans doute, toutes ces œuvres savantes sont-elles bien oubliées et il ne reste de Jules-César Scaliger que les Poetices libri septem — v. La Poétique — qui virent le jour en 1561, ouvrage « compact et massif écrit dans un latin obscur, hérissé de grec » mais dont « la démarche est logique et la méthode faite pour emporter 1 assentiment », où l’on trouve les fondements et premiers commencements de la doctrine classique, que Scaliger tire d’Aristote et impose du même coup aux lettres françaises.