Joseph Goebbels
Publié le 16/05/2020
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Joseph Goebbels
Ministre nazi de la Propagande.
L'énigmatique Dr Joseph Goebbels, ancien journaliste, ministre de la Propaganded'Hitler, était encore plus redoutable qu'il ne le paraissait.
Laid d'apparence, le teint basané, boiteux, il n'appartenaitpas à cet idéal de beauté virile aryenne tant glorifiée; de même, avec sa figure de fouine, il ne partageait pasl'agressivité des Nazis qui constituaient son entourage et, particulièrement dans ses discours pleins de venin, il semontrait comme un nain féroce.Pourtant, malgré son physique peu attirant, voilà un homme, dont les mensonges, bien en accord avec lapsychologie du temps, étaient si bien appréciés, qu'il passait pour un maître dans son art de la propagande.
Lecredo de Goebbels était simple: dire un assez gros mensonge, le répéter assez souvent et les gens le croiront.C'était également Goebbels qui, ayant déjà fait ses preuves en stimulant la ferveur nazie par la haine des juifs et parun nationalisme à outrance, avait élevé cet homme de peu de dignité que fut Horst Wessel, au rang de martyr et dehéros de l'hymne nazi.
Comme ministre de «la propagande et l'illumination du peuple», Goebbels fit bon usage de ceque l'on appelle, de nos jours, les mass-média; pour la signature de l'armistice de 1 940, il infligea aux Français lablessure la plus humiliante: la signature du traité se fit dans le même wagon-lit où, en 1918, les représentants del'Allemagne impériale vaincue avaient signé le même genre de documents.
Un autre exemple montre combienGoebbels, nihiliste, était sans scrupule: lorsque Berlin s'écroulait sous les raids aériens massifs et pour soutenir lemoral des habitants et les empêcher de se rendre, il leur rappelait le désir de vengeance des Alliés.Il se peut qu'inévitablement Goebbels se soit fait prendre au piège de ses propres mensonges; lorsqu'en avril 1945 lanouvelle de la mort de Roosevelt lui parvint à Berlin, Goebbels la salua comme un prélude de la victoire des Nazis.Tout alentour, cependant, Berlin était en ruines et les Russes en étaient déjà maîtres.
Dans ces circonstances, lespropos de Goebbels apparaissaient comme la dernière bravade; lui-même s'en rendit compte à temps: trois semainesplus tard, il se suicidait après avoir donné la mort à sa femme et à ses enfants..
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