Joseph-François Malgaigne1806-1865Joseph-François Malgaigne naquit le 14 février 1806 à Charmes-sur-Moselle (Vosges) d'unpère officier de santé dans ce village et de Marie-Madeleine Bocatte.
Publié le 22/05/2020
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Joseph-François Malgaigne
1806-1865
Joseph-François Malgaigne naquit le 14 février 1806 à Charmes-sur-Moselle (Vosges) d'un
père officier de santé dans ce village et de Marie-Madeleine Bocatte.
Ses études classiques
terminées, il partit pour Nancy et, après quatre années d'études, y fut reçu officier de santé,
puis revint à Charmes ; mais contrairement au désir de son père, il refusa de lui succéder à
Charmes et, encouragé uniquement par sa mère, il partit sans un sou vaillant pour Paris où il
voulait faire sa carrière médicale.
Très ardent au travail, recevant de temps en temps de sa
mère les quelques sous qu'elle pouvait économiser, il y connut des débuts difficiles et y vécut,
ainsi que le raconte l'un de ses biographes, Pilastre, pour quatre-vingt-cinq centimes par jour,
travaillant couché dans son lit pour ne pas sentir le froid, et préparant lui-même ses maigres
aliments.
Mais il fut vite récompensé de ses efforts et de son travail, car un an auprès son
arrivée à Paris, il fut reçu au concours élève de l'Ecole pratique (1826), externe des hôpitaux
(1827).
De bonne heure, il s'intéressa à l'anatomie, et publia dès 1827 un mémoire sur Une
Nouvelle théorie de la voix humaine qui fut couronné par la Société médicale d'émulation, ce qui
l'encouragea ; mais, trop pauvre pour préparer l'internat, il se tourna vers la médecine
militaire et fut reçu en août 1828 au concours d'entrée du Val-de-Grâce ; c'est là qu'il connut le
chirurgien Gama, auquel il voua toute sa vie une grande reconnaissance.
Premier prix de
chirurgie en 1829, il sortit du Val le premier de sa promotion mais, ayant été, contrairement à
l'usage, affecté à un régiment, il préféra démissionner et reprendre ses études médicales
civiles.
Dès 1830, il présentait à l'Académie des sciences un mémoire sur Une Nouvelle théorie
de la vision ; le 28 mars 1831, il passa sa thèse intitulée Paradoxes de médecine théorique et pratique
sous la présidence d'Orfila ; elle était dédiée à Gama.
Assez inégale en intérêt, elle militait en
faveur d'un enseignement officiel de l'histoire de la médecine.
Peu après, Malgaigne partit
avec une ambulance chirurgicale pour la Pologne où il soigna avec un grand dévouement
cholériques et blessés et d'où il revint en septembre 1831, y laissant, ainsi que l'écrit l'un de
ses derniers biographes, le professeur Lenormant, un tel souvenir que celui-ci était encore
vivace en 1928.
Installé, dès son retour à Paris, rue du Four-Saint-Honoré, rédacteur en chef de la Gazette
médicale de Paris, il combattit avec énergie l'épidémie de choléra de 1832, dont son père
d'ailleurs devait mourir, puis revint à la chirurgie.
Après un mémoire d'agrégation sur les
Polypes utérins, il publia en 1834 son ouvrage fondamental et classique, le Manuel de médecine
opératoire fondée sur l'anatomie et l'anatomie pathologique, qui facilita en 1835 sa nomination à
l'Agrégation et au Bureau central.
En 1838 parut son Traité d'anatomie chirurgicale et de
chirurgie expérimentale, en 1840 son édition des Œ uvres d'Ambroise Paré. En 1841, il prend un
service à Bicêtre, puis à Lourcine, à Saint-Antoine, enfin à Saint-Louis où il resta quatorze ans.
Candidat malheureux aux chaires d'opérations et appareils et de clinique chirurgicale, il ne
fut élu que le 21 mars 1850 professeur de médecine opératoire.
A partir de cette époque, il
abandonna presque son service d'hôpital à Beaujon, puis à la Charité, donna sa démission de
chirurgien des hôpitaux en 1863 et se consacra entièrement à son enseignement et à ses
communications à l'Académie de médecine où il désirait beaucoup entrer ; candidat.
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