JOSEPH CAILLAUX
Publié le 16/05/2020
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JOSEPH CAILLAUX (1863-1944)
Fils d'un homme politique influent des débuts de la IIIe République, Joseph Caillaux (né au Mans, le 30 mars 1863),devenu inspecteur des finances, affiche rapidement des idées radicales.
Dès 1898, il est élu député de la Sarthe,qu'il représentera à la Chambre jusqu'en 1919, puis au Sénat de 1925 à 1940.
Exceptionnellement doué, d'une rarecompétence financière, il est nommé, en 1899, ministre des Finances dans le cabinet Waldeck-Rousseau.
Ilentreprend alors la refonte des contributions indirectes et lance l'idée d'un impôt sur le revenu, qu'il présente auParlement lors de son deuxième passage aux Finances dans le gouvernement Clemenceau (1906).
Adopté par laChambre, le projet est rejeté par le Sénat.
Cet échec n'entrave pas l'ascension de Caillaux, qui devient le chef virtuel du parti radical et assume à nouveau lesFinances dans le cabinet Monis en 1911.
Après la chute de ce ministère, il est invité par Fallières à constituer ungouvernement, où il se réserve l'Intérieur.
Ce gouvernement (17 juin 1911 - 11 janvier 1912) doit faire face à lacrise marocaine et au «coup d'Agadir».
A cette occasion, Caillaux, favorable à un rapprochement franco-allemand,prépare un projet de règlement qui sera adopté par son successeur.
En 1913, l'élection de Poincaré à la présidence de la République constitue une déception pour Caillaux, devenuprésident du parti radical.
Son attitude dans l'affaire marocaine lui vaut l'hostilité de Clemenceau et, dans le cabinetDoumergue, il doit se contenter des Finances.
C'est alors que le Figaro déclenche une violente campagne contre lapolitique de Caillaux, sans épargner sa vie privée.
Ces attaques conduisent Mme Caillaux à assassiner le directeur duFigaro, Gaston Calmette.
Devant une terrible vague de haine, Caillaux doit démissionner et sa carrière politiquesemble brisée.
En 1917, la hargne de Clemenceau le poursuit.
Des contacts imprudents avec des diplomatesallemands lui valent d'être arrêté pour «intelligences avec l'ennemi» (14 janvier 1918) et d'être condamné en février1920 par la Haute Cour à trois ans d'emprisonnement et à la privation de ses droits politiques.
L'amnistie de 1925 permet à Caillaux de rentrer dans la vie politique comme ministre des Finances dans les cabinetsPainlevé (1925) et Briand (1926) où il tente de rétablir une situation compromise, tout en reniant ses idéesconcernant l'impôt sur le revenu.
Ce retour à l'orthodoxie lui vaut l'opposition de la gauche radicale et dessocialistes.
Après un dernier passage dans le cabinet Bouisson, en 1935, Caillaux vote, en 1940, les pleins pouvoirsau maréchal Pétain.
Il meurt, à Mamers, le 21 novembre 1944..
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