Jomo Kenyatta

« J omo Kenyatta 1893-1978 Encore jeune, Jo mo Kenyatta se rebella con­ tre la tribu Kikuyu, près du mont Kenya.

Il s'enfuit de son village afin de participer à la vie brillante des colons britanniques.

Il ob­ tint un emploi modeste auprès du gouverne­ ment britannique et se révolta à nouveau, cette fois contre le pouvoir colonial au Ke­ nya.

Il se joignit au mouvement nationaliste et le conduisit, après un long combat, jusqu'à l'indépendance du Kenya.

Ce n'est qu'en 1963, lorsque le pays eut conquis l'in­ dépendance, que Kenyatta abandonna la ré­ volte.

Il devint le premier président du Kenya et une figure paternelle pour la jeune nation.

Kenyatta naquit un peu après l'arrivée des Anglais en Afrique orientale, mais avant que les colons blancs n'eussent accaparé les terres fertiles des tribus indigènes et avant qu'ils n'eussent atteint les traditions africaines.

Sa première rencontre avec la manière de vivre européenne date de l'époque où il se remet­ tait d'une opération dans un hôpital anglais.

Fasciné, il s'enfuit de chez lui pour se rendre dans une école des missions.

Plus tard, il se rendit à Nairobi, afin d'y tenter sa chance.

Durant ses premières années à Nairobi, Kenyatta profita de la vie urbaine et des , avantages matériels, grâce à son salaire.

Il s'intéressa rapidement aux affaires série1,1ses.

A droite: Kenyatta appartenait à un peuple de paysans de la tribu Kikuyu, région agricole typique dans les collines Ngong.

A gauche: Jomo Kenyatta fut une figure dominante de la lutte de l'indépendance du Kenya contre l'Angleterre.

Il fut le premier pré· sident du Kenya indépendant.

Plus tard, il fut traité par les An­ glais comme un vieil homme d'E­ tat respectable, bien qu'ils l'eus­ sent emprisonné de 1953 à 1961.

D'autres jeunes Kikuyus évolués, membres du groupe de discussion East Africa Associa­ tion (E.A.A.) commençaient à protester con­ tre le gouvernement à majorité blanche.

En 1923, Kenyatta se joignit secrètement à eux, car sa position de fonctionnaire ne lui per­ mettait pas de participer à des activités politi­ ques.

L'E.A.A.

fut dissoute en 1925, mais ses membres créèrent une nouvelle organisa­ tion politique, la Kikuyu Central Association ou K.C.A.

La K.C.A.

manda Kenyatta à Londres en 1929, pour protester contre une proposition de réunir en une fédération les trois territoires anglais d'Afrique orientale (Kenya, Tanganyika et Ouganda).

Les colons blancs soutenaient cette idée, croyant qu'ils obtiendraient alors l'auto­ gestion interne.

Les Africains redoutaient une telle mesure capable de diminuer ou d'a­ néantir toute chance d'une autogestion afri­ caine.

Comme le ministre anglais des Colo­ nies refusait de rencontrer Kenyatta, il établit des contacts avec des groupes anticolonia­ listes.

Il visita Moscou et écrivit une lettre, qui fut publiée dans le London Times.

Les buts de la K.C.A.

y étaient minutieuse­ ment décrits, et on y annonçait qu'il fallait s'attendre à des difficultés, si ces buts étaient ignorés.

Ils consistaient en la reconnaissance des droits africains sur les terres, le droit à un enseignement appuyé par le gouvernement et par une représentation africaine au gouver­ nement.

Kenyatta retourna au ~enya en 1930, mais. »