John Glennné en 1921Bien qu'il ait le grade de lieutenant-colonel dans le Corps des Marines, John Glenn, quidevait, à bord de la capsule " Amitié 7 ", être premier Américain à graviter autour de la Terre,est lui aussi avant tout un pilote.

« 1 / 2 John Glenn né en 1921 Bien qu'il ait le grade de lieutenant-colonel dans le Corps des Marines, John Glenn, qui devait, à bord de la capsule “ Amitié 7 ”, être premier Américain à graviter autour de la Terre, est lui aussi avant tout un pilote.

Né le 18 juillet 1921 à Cambridge, dans l'Ohio, il entre dès 1942 dans le corps des cadets de l'aviation navale mais se voit un an plus tard versé dans les Marines.

Cette affectation ne l'empêche pas de participer à la guerre dans le Pacifique comme pilote.

Il met alors à son actif 59 missions de combat auxquelles succèdent 63 autres missions menées à bien, celles-là, durant la guerre de Corée.

Après quoi John Glenn, qui avait entre-temps rempli les fonctions d'instructeur au centre de Corpus Christi rejoint l'école de pilotes d'essai de la Marine.

On l'affecte alors au Bureau aéronautique de la Marine, où il a à étudier les projets des futurs intercepteurs, période durant laquelle le futur astronaute suit également des cours à l'université de Maryland.

Ses états de service, ses aptitudes intellectuelles et la sévérité avec laquelle il poursuit son entraînement physique ont incontestablement fait de John Glenn l'astronaute américain le plus en vue. Chacune des Puissances engagées dans la course à l'espace au début des années 60 a opté pour un certain type d'homme.

Le cosmonaute (URSS), c'est un pilote jeune et séduisant, un brillant sujet que le régime soviétique a su puiser dans le peuple et, donc, un bon communiste ; sa biographie constitue une véritable image d'Epinal et peut être offerte en exemple.

L'astronaute (USA), lui, est un homme déjà rodé qui allie à l'expérience du combattant le sérieux du technicien ; il est peu imaginatif, bien équilibré et, somme toute, très fier d'être Américain.

Cependant, cosmonautes ou astronautes, les hommes de l'espace offrent un trait commun : simples fils de la terre russe ou tranquilles citoyens de la libre Amérique, ils se trouvent, sans que rien les y ait préparés, au faîte de la gloire, mais rien ne parait les étonner.

En uniforme comme les Soviétiques ou en civil comme les Américains, embrassés par M.

Khrouchtchev devant des foules en liesse ou remontant triomphalement Broadway, les hommes de l'espace ne trahissent jamais la moindre émotion et se montrent, en toutes circonstances, parfaitement à leur aise.

Lorsqu'ils se rencontrent à Washington à l'automne 1961, Titov et Glenn peuvent dire d'une même voix qu'ils ne sont pas entraînés à faire des discours, ils conservent, l'un et l'autre, un comportement dans lequel en aucune circonstance 2 / 2. »