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John Franklin

Publié le 16/05/2020

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« John Franklin A l'Amirauté britannique, les discussions étaient vives et les avis s'opposaient.

C'était au début de l'année 1845.James Ross était rentré sur l'Erebus et le Terror couvert de gloire par de brillantes découvertes dans l'Antarctique.Mais si, dans le Sud, les efforts d'exploration avaient été fructueux, dans le Nord le problème du passage du Nord-Ouest entre l'Atlantique et le Pacifique avait résisté aux plus tenaces et aux plus courageux des assauts.

Un prix devingt mille livres offert dès 1818 à qui découvrirait la solution si longtemps cherchée, n'avait pas été gagné.

Sir JohnBarrow, secrétaire de l'Amirauté depuis 1804, mettait tout le poids de son autorité à faire équiper une nouvelleexpédition arctique.

Les deux Chambres acceptèrent le projet ; on proposa le commandement à James Ross quidéclina l'offre.

C'est alors que sir John Franklin se mit sur les rangs.

On connaissait ses qualités de chef, de courageet d'endurance.

On savait sa compétence polaire, mais son âge rendait les amiraux hésitants.

"Soixante ans !",disaient-ils avec un air perplexe.

"Non, Messieurs, pas soixante, cinquante-neuf !" s'écria Franklin.

Son ascendantpersonnel l'emporta, on lui confia le commandement de l'expédition qui partit deux mois plus tard, en mai 1845. C'était un homme de large carrure ; sa mâchoire puissante, son menton bien marqué disaient sa force tenace.

Ilétait doué de cette attirance de sympathie, de ces contacts faciles avec tous qui en faisaient un chef aimé.

Il étaitné dans le Lincolnshire le 16 avril 1786.

Ses parents le poussaient vers l'état ecclésiastique, sa vocation de marinl'emporta.

A dix-neuf ans, on le voit à la bataille de Trafalgar sur le Bellerophon.

En 1818, le lieutenant Franklinprend contact avec les glaces arctiques dans l'expédition de Buchan qui ne put dépasser le Spitzberg.

L'annéesuivante l'Amirauté l'envoya explorer par voie terrestre la côte nord de l'Amérique à partir de l'embouchure de larivière Coppermine, le plus loin possible vers l'est.

C'était, en outre, une aide éventuelle aux bateaux du commandantParry qui, dans le même temps, essayaient encore une fois de forcer le passage du Nord-Ouest.

Ce fut pourFranklin, parti de la baie d'Hudson, trois ans et demi de dures fatigues et de privations sur les rivières et les lacs dece territoire quasi désertique.

Un de ses compagnons fut assassiné par un Indien. En 1825, avec les mêmes coéquipiers, le Dr Richardson et George Back, Franklin repartit pour compléter sesprécédentes découvertes géographiques.

Il revint trois ans plus tard, ayant descendu la rivière Mackenzie, exploréla côte de l'océan Arctique vers l'ouest, mais n'ayant pu comme il l'espérait atteindre les rives du Pacifique.

De cessix années passées dans le nord du Canada, il rapporta un relevé des côtes de la péninsule de Kent à Return-Reef,d'intéressantes observations sur les Indiens et les Esquimaux et la certitude que c'était le long de cette côte quel'on trouverait le passage du Nord-Ouest. Franklin reprit sa vie d'officier de marine.

Il navigua dans le Pacifique, fit un naufrage en Australie, puis devintgouverneur de la terre de Van Diemen, l'actuelle Tasmanie.

En 1844, il revint en Angleterre et c'est à ce momentque les lords de l'Amirauté, malgré son âge, entraînés par son ardeur, lui confient le commandement d'une nouvelleexpédition arctique.

Celle-ci fut montée avec grand soin et magnifiquement équipée.

L'Erebus et le Terroremmenaient cent trente-quatre officiers et matelots, en grande partie volontaires, des vivres pour trois ans, unmatériel abondant et perfectionné.

Pour la première fois, les navires à vapeur étaient munis d'hélices.

Tous avaientconfiance en la nouvelle technique et dans le chef enthousiaste et expérimenté.

C'était une certitude, le secret duNord-Ouest serait enfin arraché ; le but poursuivi depuis trois cent cinquante ans allait être atteint et la glace enfinvaincue par le perfectionnement du progrès.

Les deux bateaux quittèrent l'Angleterre sous les acclamations de lafoule, le 26 mai 1845.

Un navire signala l'expédition au sud du Groenland ; des baleiniers la rencontrèrent dans la merde Baffin.

Un message de Franklin disait : "Nous sommes sûrs du succès, nous pourrons tenir cinq ans.

La prochainestation de poste sera Hong-Kong Chine." Puis ce fut le silence.

Deux ans passèrent. Il était naturel, à cette époque, de ne recevoir aucune nouvelle de ceux qui luttaient dans les glaces du nord.Cependant, au printemps de 1848, après le troisième hiver, on commença à s'inquiéter.

Le plan que Franklin avaitétabli pour sa campagne était influencé par sa connaissance terrestre du Nord-Canada.

L'inconnu géographiqueavait été progressivement resserré par les explorations antérieures entre le détroit de John-Barrow à l'est et la terredu Roi-Guillaume à l'ouest.

Franklin savait que s'il parvenait jusqu'à cette dernière terre, il atteindrait le détroit deBéring, son but, en longeant cette côte arctique dont il avait dressé les cartes. C'est dans ces régions que son ancien compagnon de voyage le Dr Richardson inaugura la campagne de recherche.Il parcourut le territoire arrosé par les rivières Mackenzie et Coppermine, il longea la côte jusqu'au cap Krusensternoù il laissa des vivres, des vêtements, des munitions, un canot.

Le Dr Rae visita la côte arctique plus à l'est et,premier Européen, atteignit la terre Victoria.

Ni l'un, ni l'autre ne rapportèrent de nouvelles.

James Ross, avec lelieutenant Mac-Clintock, partit sur l'Investigator et l'Enterprise.

Il fit le tour de la mer de Baffin, hiverna en 1848-1849 dans le détroit de Barrow, fit des dépôts de vivres à l'intention des survivants de la malheureuse expédition,déposa des messages sous des cairns, en confia à des barils, en grava sur des colliers de renards capturés etrelâchés.

On ne retrouva aucun indice, pas même une de ces nombreuses capsules de laiton, porteuses demessages, dont l'Erebus et le Terror avaient été munis largement pour être jetées à la mer.

En même temps queJames Ross avait exploré les régions d'où Franklin était parti, deux voiliers, le Plover et l'Herald, avaient appareillépour le détroit de Béring, lieu présumé par où Franklin aurait pu rejoindre le monde civilisé.

Ces deux naviresdécouvrirent l'île Herald, à l'est de l'île Wrangel qu'ils aperçurent à distance, mais ne rapportèrent aucune nouvelledes disparus. L'émotion en Angleterre et dans le monde civilisé fut grande.

Cela faisait quatre ans et demi de silence ! Les opinions. »

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