JOHN BOORMAN
Publié le 06/12/2021
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NOTICE BIOGRAPHIQUE
Cinéaste d'origine britannique né le 18 janvier 1933 à Shepperton (Middlesex). A 18 ans, il est déjà critique de cinéma à la radio, puis il entre à la télévision comme monteur avant de réaliser des courts métrages documentaires remarqués pour leur mise en images « très impressionniste «. C'est en 1965 qu'on lui propose de diriger son premier long métrage de cinéma, SAUVE QUI PEUT, un sujet mince et banal qu'il sauve de la médiocrité par une réalisation très inventive. Il revient au documentaire de télévision l'année suivante en réalisant « The Great Director «, un long métrage consacré au grand cinéaste D.W. Griffith pour lequel il professe une grande admiration. C'est en se livrant à des recherches aux États-Unis sur les copies des films de Griffith encore existantes qu'il rencontre le producteur Judd Bernard. Celui-ci lui donne à lire le mauvais script d'un film policier qu'il compte produire avec Lee Marvin dans le rôle principal. De retour à Londres, John Boorman fait la connaissance du comédien américain venu tourner LES DOUZE SALOPARDS en Angleterre. Les deux hommes s'entendent fort bien et tombent d'accord immédiatement sur la conception du personnage central du film projeté par Judd Bernard. Grâce à l'assentiment sans condition donné par Lee Marvin et le soutien de Margaret Booth, directrice du département de montage à la MGM, John Boorman réalise donc son premier film américain. LE POINT DE NON RETOUR sera salué par la critique unanime comme un brillant renouvellement plastique du « thriller « noir traditionnel.
C'est toujours grâce à l'appui fidèle de Lee Marvin que Boorman enchaîne presque aussitôt avec DUEL DANS LE PACIFIQUE curieux film dédramatisé sur la rencontre dans une île déserte du Pacifique durant la guerre de deux soldats, l'un Américain, l'autre Japonais.
Puis, Boorman rentre à Londres pour signer LEO THE LAST, une fable satirique profondément humaniste jouée par Marcello Mastroianni. La Warner Bros lui confie alors l'adaptation d'un roman de James Dickey qui deviendra le fameux DELI VRANCE, « un voyage dans le passé de l'Amérique «, selon ses propres dires, entièrement tourné sur les rives sauvages de la rivière Chattooga dans lequel il exprime par des images fortes et sans concession, toute son horreur de la violence qui dégrade l'homme.
Grand lecteur et fervent amateur de Science-Fiction, John Boorman rêve depuis longtemps d'adapter « Le Seigneur des Anneaux « de R.R. Tolkien, mais les producteurs ont toujours reculé devant le coût énorme de l'entreprise. Pour combler sa frustration, le cinéaste réalise en Irlande le très controversé ZARDOZ, une fable d'anticipation pessimiste dont il a écrit le scénario original à la suite d'un songe. Il avait refusé de diriger L'EXORCISTE que la Warner lui avait proposé dès l'obtention des droits. Il réalisera cependant la suite : l'étrange EXORCISTE II - L'HÉRÉTIQUE. Toute son oeuvre qui est d'inspiration profondément mystique n'a, selon ses dires, qu'un seul objectif : transcrire par l'art du cinéma le souvenir et la nostalgie d'un « âge d'or perdu où une relation magique existait entre l'homme et la nature «...
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