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Johannesbourg

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 16 aoOt 1967 Série C-42 Fiche N• 1923 Johannesbourg 1.

Sur le plateau du Transvaal, Johannesbourg, capitale de l'or, présente plus l'aspect d'un ville du Midwest américain que celui d'une cité africaine.

En moins de soixante-quinze ans, les hauts buildings des états-majors Industriels et financiers ont remplacé les baraques et les tavernes des prospecteurs.

Le boom économique qui suit l'année 1960 transforme complètement la cité, la première à dépasser un million d'habitants au sud du Sahara.

On y construit aujourd'hui des gratte-ciel de 45 étages.

2.

En 1886, la découverte d'or attire une première population hétéroclite d'aventu­ riers.

Les mœurs des " uitlanders » (étrangers) suscitent la réprobation des Boers qui viennent de constituer la République du Transvaal et d'installer sa capitale, Pretoria, à 60 kilomètres au nord.

En cherchant à soulever les uitlanders pour son compte et celui de l'empire britannique, Cecil Rhodes prétend récupérer les mines d'or et déclenche la guerre des Boers.

Elle se termine en 1905 par la victoire des Anglais.

L'essor de Johannesbourg commence.

De 8 millions d'onces en 1911, la production d'or passe à plus de 30 millions en 1966.

3.

La ville ne peut se développer qu'au nord du Witswatersrand (« la Crête des eaux blanches») qui marque la limite des terrains aurifères.

Les mines commencent à ses portes mêmes comme en témoignent de monstrueux terrils de sable blanc.

En même temps, charbon et mineral .de fer favorisent le développement de l'industrie lourde dans toute la région qui tend à ressembler à la Ruhr (textiles, verre, explosifs, chimie, produits électriques, etc.).

Dans le quartier des affaires, à la Bourse, au siège de I'Anglo-American, l'empire des Oppenheimer, le transfert des capitaux miniers vers l'industrie explique la puissance économique du pays.

4.

Plus que Pretoria ou Le Cap, villes administratives, Johannesbourg est la vraie capitale du pays.

En 1967, elle compte 1 300 000 habitants dont presque la moitié sont des Noirs.

Elle est aussi le centre du Rand qui concentre le quart de la population blanche et le septième de la population noire de toute la République.

Pourtant, à l'exception de la colline d'Hillbrow où sont construits des immeubles de rapport (30 000 habitants), c'est une cité déserte après cinq heures du soir.

En vertu des lois de l'apartheid, les Blancs regagnent les quartiers résidentiels du Nord.

La masse des employés et des ouvriers noirs rejoint par trains entiers les faubourgs du Sud et de l'Ouest.

5.

Pour ces derniers, les autorités ont fait surgir en moins de vingt ans une série de municipalités-satellites, (Soweto, South-West Townships) où les habitants des bidon­ villes ont été transférés.

Plus de 700 000 personnes, la plus grande agglomération noire du monde, y vivent dans des maisons construites par l'Etat, alignées par groupes de 10 000 à 20 000, à très bas loyer (environ 3 à 6 livres sterling par mois).

Plusieurs dizaines de kilomètres séparent ces cités-dortoirs du centre. 2 / 2. »

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