Joffre et Foch.
Publié le 15/05/2020
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Joffre et Foch.
Deux chefs militaires dominent par leur personnalité et leur rôle, dans le camp allié, la première guerre mondiale :Joffre et Foch.JOFFRE est chef de l'état-major en 1914.
Ancien officier du génie, il a participé aux travaux du Conseil supérieur dela guerre et croit à, la possibilité de l'offensive.
La menace d'une attaque allemande parla Belgique a été envisagée,mais il ne croit pas qu'elle puisse être décisive, car il pense que les troupes de réserve ne peuvent être employéespour l'attaque.
L'assaut allemand d'août 1914 lui prouve le contraire.Calme et résolu, Joffre a eu l'immense mérite de garder tout son sang-froid pendant la retraite et de saisirhabilement le moment propice pour la contre-offensive.
Il gagne la bataille de la Marne.
Puis il lance Foch en Flandreet arrête l'ennemi sur l'Yser.
Par son sens tactique, il a sauvé le pays.
Mais Joffre se résigne mal à la guerre de position et rêve de la « percée ».
En 1915, il multiplie les tentatives sur despoints divers du front, pour éprouver la résistance ennemie.
Faute de matériel et de personnel suffisant, ce sont deséchecs très coûteux en hommes et qui n'affaiblissent pas l'ennemi.Le souci de l' « offensive à tout prix » détourne Joffre de l'organisation minutieuse de la défensive — dans laquelleexcellent les Allemands — et l'attaque sur Verdun (février-juillet) révèle de graves insuffisances.
Joffre quitte alorsle commandement en chef (décembre 1916).
Chef consciencieux et dévoué, il avait une conception trop étroite dela guerre, négligeant l'importance du matériel, alors que le rôle de celui-ci ne faisait que grandir.FO C H est tout différent, bien qu'appartenant à la même génération (il a soixante-trois ans en 194, et Joffresoixante-deux).
D'une volonté implacable et d'esprit clair, il refuse de penser à la défaite, garde toujours confianceet est prêt à la riposte.Son rôle est essentiel sur le champ de bataille, jusqu'en 1918, puis au commandement suprême en 1918.Foch sauve des situations désespérées à.
plusieurs reprises.
En 1914, il est d'abord en Lorraine et arrête lesAllemands devant Nancy (au Grand-Courenné) en août.
En septembre, il joue un rôle capital dans la première bataillede la Marne en brisant les violents coups de boutoir des éléments de tête de von Kluck sur les marais de Saint-Gond.
En octobre, il livre la « course à la mer » et gagne la bataille des Flandres.
Après avoir participé auxtentatives de percée sur la Somme en 1915, Foch, en 1917, apporte l'aide de la France à l'Italie enfoncée àCaporetto.
En 1918, enfin, il arrête les Allemands victorieux des Anglais sur la Somme (mars).
Il gagnera la bataillede France.Devenu commandant en chef des armées françaises, Foch reçoit aussi le commandement suprême.
Le 3 avril 1918, ilse voit confier la « direction des opérations stratégiques ».
Le 14 avril, il est généralissime.
Le commandementunique est enfin réalisé.
Après avoir brisé les tentatives allemandes du printemps, Foch passe à l'offensive avec degrands moyens et mène une série d'attaques concentriques.
Le résultat est exceptionnel.La victoire acquise, Foch réclame la cessation des opérations : il faut limiter les souffrances endurées.
A Rethondes,il dicte les conditions d'armistice.
Il joue alors près de Clemenceau un rôle important.
Pour protéger les frontièresfrançaises, il voudrait l'autonomie de la rive gauche du Rhin, mais il n'est pas suivi par les Alliés.Entraîneur d'hommes et organisateur de la victoire, Foch, toujours aidé de Clemenceau, a, comme lui, bien mérité dela patrie..
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