Joachim Murat

« A cause d'une querelle, le fils d'aubergiste qu'est Murat est chassé du séminaire de Cahors.

En février1787, il s'engage comme cavalier dans les chasseurs des Ardennes.

En mai 1792, il est maréchal des logiset lieutenant, en octobre de la même année.

A la mort de Marat qu'il révère, il souhaite faire changer unelettre de son nom.

Ce n'est qu'à la protection de Cavaignac qu'il doit de n'être pas poursuivi à la chute deRobespierre.

Bonaparte auquel il parvient à ramener les canons nécessaires, lors de l'insurrectionroyaliste du 13 vendémiaire, le fait nommer chef de brigade.

Dès l'année suivante, il est son aide de camppour les campagnes d'Italie de 1796.

Il est encore auprès de Bonaparte en Egypte.

Sa bravoure, proche dela témérité, lui vaut d'être nommé général de division sur le champ de la bataille d'Aboukir même, le 25juillet 1799.

Lors du coup d'Etat du 18 brumaire, c'est lui qui disperse le Conseil des Cinq-Cents.

Il estnommé aussitôt commandant de la garde consulaire.

Le 20 janvier 1800, il épouse Caroline Bonaparte,sœur du Premier consul.

Lorsque celui-ci devient empereur, il fait de son beau-frère un maréchal en 1804,il est encore grand amiral et prince d'Empire en 1805.

A ces titres s'ajoutent encore, en 1806 et 1808, ceuxde grand duc de Berg et de Clèves.

Lieutenant général du royaume en Espagne, il remplace Joseph en tantque roi de Naples, le 15 juillet 1808.

S'il participe encore à la campagne de Russie avec une bravoure quine se dément pas, il revient, dès le 24 octobre 1813, à Naples et signe, dès le début de l'année suivante,un traité avec l'Autriche.

Il ne songe désormais plus, quel que soit le sort de l'Empire, qu'à sauver sonroyaume.

Louis XVIII refuse de reconnaître l'usurpateur, qu'il est, d'un autre trône des Bourbons.

Pendantles Cent-Jours, il se rallie à Napoléon, proclame en avril 1815 l'indépendance de l'Italie, mais il est défait àTolentino, le 2 mai 1815.

Arrêté alors qu'il vient de débarquer en Calabre, il est fusillé le 13 octobre 1815. Brillant commandant de la cavalerie napoléonienne, Murât se montra vaniteux, ambitieux et susceptible.

Devenu roide Naples, il se retourna contre Napoléon, mais finit par se retrouver isolé et fut fusillé après une expéditionaventureuse pour reprendre pied en Italie. Le guerrier Murât s'engagea dans l'armée en 1787 ; sept ans plus tard, il fut versé dans le 21e régiment de chasseurs à cheval.Il participa à la campagne de l'Argonne, mais fut destitué après le 9-Thermidor à cause de ses opinions jacobines.

Ilaida Bonaparte le 13-Vendémiaire et devint son aide de camp en Italie.

Il fut nommé général de brigade en 1796 et,trois ans plus tard, général de division.

Le 19-Brumaire, il envahit la salle du Conseil des Cinq-Cents avec soixantegrenadiers.

Après avoir épousé Caroline Bonaparte, il contribua à la victoire de Marengo et chassa les Napolitains deRome.

En 1804, il reçut le bâton de maréchal et, en 1805, fut fait prince d'Empire et grand amiral.

Il commanda laréserve de cavalerie de la Grande Armée pendant la campagne de 1805.

En 1808, nommé commandant en chef del'armée d'Espagne, il se fit mettre en congé, mais reçut en compensation le trône de Naples, le 15 juillet 1808.

Le roi de Naples Aimant le panache, Murât s'entoura d'une cour fastueuse, mais mit en oeuvre des réformes importantes.

Ils'intéressa à l'unité et à l'indépendance de l'Italie, demanda le rappel des troupes françaises et voulut obliger lesétrangers à se faire naturaliser napolitains.

Après avoir participé à la campagne de Russie, il abandonna en 1813 sonposte à la tête de l'armée et rentra à Naples, où il entama des négociations secrètes avec les Autrichiens.

Ilrejoignit Napoléon en Allemagne, puis le trahit et signa un traité avec Vienne et Londres ; mais, au congrès deVienne, son royaume fut rendu aux Bourbons.

Murât voulut appeler toute l'Italie aux armes pour l'indépendance, etse lança dans une campagne précipitée ; mais il dut finalement reculer devant l'armée autrichienne.

Réfugié enCorse, il tenta un nouveau coup de main sur la Calabre, mais ses bateaux furent dispersés par une tempête, et ildébarqua le 8 octobre 1815 sur la plage de Pizzo avec trente fidèles.

Fait prisonnier, il fut fusillé cinq jours plus tard. Témoignage "En 1814, son courage, son audace pouvaient nous tirer de l'abîmé ; sa trahison nous y précipita.

(...) Il était dansla destinée de Murât (...) de nous faire du mal.

(...) Murât avait un très grand courage et fort peu d'esprit." LasCases, Mémorial de Sainte-Hélène. »