JOACHIM MURAT( 1767-1815) - BIOGRAPHIE.

« 1 / 2 JOACHIM MURAT ( 1767-1815) Les Napolitains l'applaudissaient quand ils le voyaient caracoler dans les rues, ravi d'arborer un uniforme rutilant et un chapeau empanaché.

«Murat l'Avantageux>> avait toujours eu un goût prononcé pour la parade.

La bravoure de ce splendide soldat faisait oublier sa vanité comme son absence de scrupules.

Né le 25 mars 1767 à Labastide- Fortunière (près de Cahors), d'un père aubergiste, Joachim s'engage très jeune dans la cavale­ rie.

Au 13-Vendémiaire, il est remarqué par Bonaparte, dont il devient l'aide de camp.

Toute l'armée admire, pendant les campagnes d'Italie et d'Egypte, ses charges impétueuses.

Devenu général de division, il parti­ cipe au coup d'Etat de brumaire.

Deux ans plus tard, il épouse Caroline, dernière sœur de Bonaparte, qu'il a conquise par son panache.

Un brillant avenir s'ouvre devant lui.

Après la seconde campagne d'Italie, il est nommé gouverneur de Paris.

L'Empire proclamé, son ambition grandit.

Sa femme est d'ailleurs aussi avide que lui d'honneurs et d'argent.

Il devient prince d'Empire, maréchal, grand amiral, grand aigle de la Légion d'honneur.

Après Austerlitz, il reçoit le titre de grand-duc de Berg.

A Iéna, il fonce sur l'ennemi et contribue largement à la victoire.

Il espère alors monter sur le trône de Pologne, mais Napoléon l'envoie en Espagne convaincre les Bourbons d'aller se jeter dans la gueule du loup à Bayonne.

A Madrid, il réprime une émeute dans le sang et ce Dos de Maya déclenche l'insurrection.

Son vœu est alors de ceindre la couronne d'Es­ pagne, mais c'est Joseph qui est appelé par son frère.

Joachim, en revan­ che, ira régner à Naples.

Il n'est pas facile d'être roi sous l'égide de Napoléon.

Murat exaspère vite son beau-frère par ses dépenses excessives, ses manquements au blocus, ses expéditions inutiles contre la Sicile.

Il vit maintenant dans la hantise d'être dépossédé de son sceptre.

En 1812, il se bat avec sa bravoure habituelle en Russie mais, pendant la retraite, il abandonne la Grande Armée pour regagner Naples.

Après la défaite de Leipzig, il signe un accord avec les Alliés, auxquels il promet 30 000 hommes en échange de son maintien sur le trône (Il janvier 1814).

Napoléon l'apprend et fulmine contre ce «traître extraordinaire>>.

Murat ne réussira pas cepen­ dant à garder son royaume.

Au début de 1815, pressentant que les Alliés veulent rendre Naples aux Bourbons, il entre en tractations avec l'île d'Elbe et tente- trop tôt- de soulever les Italiens.

Battu à Tolentino par les Autrichiens, il gagne la France, mais Napoléon refuse d,.e le voir.

Après Waterloo, il débarque en Calabre et tombe entre les mains des partisans des Bourbons.

Il est fusillé au Pizzo le 13 octobre 1815. 2 / 2. »