Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil. Ce document contient 1450 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Marcher d'un grave
pas, et d'un grave sourcil
Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil,
Et d'un grave souris à chacun faire fête,
Balancer tous ses mots, répondre de la tête,
Avec un Messer non, ou bien un Messer si :
Entremêler souvent un petit E cosi,
Et d'un Son Servitor contrefaire l'honnête,
Et comme si l'on eût sa part en la conquête,
Discourir sur Florence, et sur Naples aussi :
Seigneuriser chacun d'un baisement de main,
Et suivant la façon du courtisan Romain,
Cacher sa pauvreté d'une brave apparence :
Voilà de cette cour la plus grande vertu,
Dont souvent mal monté, mal sain, et mal vêtu,
Sans barbe et sans argent on s'en retourne en France.
Indications: Explication de texte (linéaire ou commentaire, au choix),
Publié en 1558, le recueil des Regrets est inspiré par le séjour que du Bellay fait en Italie
de 1553 à 1557 au service de son cousin le cardinal du Bellay.
Alors qu’il s’attendait à
retrouver la grandeur de la Rome antique, il ne rencontre à la cour pontificale que des
courtisans médisants.
Ce sonnet est manifeste de la déception du poète, qui passe ici par
beaucoup d’ironie.
Etude linéaire : il s’agit d’un sonnet.
La facture d’un tel poème témoigne d’une réflexion
en mouvement, et le dernier tercet pourrait représenter une résolution.
Le thème ici : une
satyre des courtisans.
Premier quatrain :
(Etudier un poème, c’est analyser chaque détail du vers.
Tout d’abord pour pouvoir le lire
en respectant le rythme, ce qui permet ensuite de mieux aborder sa forme, sa structure,
qui amène aussi à une compréhension du texte.)
Anaphore : d’infinitif : « marcher, faire fête, balancer, répondre », pas de temporalité
précise, donne un aspect duratif et répétitif à l’action.
Ces infinitifs, qui sont sujet des
phrases, encadrent le quatrain : début de vers, césure.
En sujet d’une action, l’infinitif peut
aussi avoir une valeur de vérité générale.
Du Bellay met en avant un comportement qu’il semble observer: celui des courtisans
italiens, dans ce quatrain, il dessine leur allure (pas), ainsi que leur attitude leur
comportement.
Discours indirect au vers 4..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Cependant que Magny
- Joachim DU BELLAY (1522-1560), Les Regrets, « Je n'écris point d'amour, n'étant point amoureux ».
- Un éditeur s'apprête à publier une sélection de poèmes des Regrets de Joachim de Bellay à destination des élèves de lycée et il vous demande de rédiger une préface de 60 lignes qui présente les circonstances de l'écriture du recueil ; la composition des poèmes et du recueil, la tonalité et la construction des poèmes choisis et la conception de la poésie qu'a la poète.
- Joachim DU BELLAY (1522-1560), Les Antiquités de Rome, « Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome ».
- Joachim Du BELLAY (1522-1560): L'Olive, 1549-1550 - O prison douce, où captif je demeure