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Jean Schlumberger (1887-1968)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jean Schlumberger (1887-1968) Jean Schlumberger est né à Guebwiller (Haut-Rhin) d'une famille industrielle établie dans le pays depuis la Réforme. Ce document contient 245 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
SCHLUMBERGER Jean. Ecrivain français. Né a Guebwiller (Haut-Rhin) le 26 mai 1877, mort à Paris le 26 octobre 1968. Côté paternel, il appartenait à une famille d’industriels austèrement travailleurs, établie en Alsace depuis la Réforme. Côté maternel, c’est également la grande bourgeoisie, mais « écrivante et lisante », dominée par la figure de l’aïeul Guizot, le ministre de Louis-Philippe. Les descendants de Guizot se retrouvaient aux vacances dans la magnifique propriété du Val-Richer, dans le Calvados. Appartenance à deux provinces très dissemblables, protestantisme, vieille bourgeoisie, voilà les trois premières clés pour comprendre la personnalité de Jean Schlumberger. En 1892, âgé de quinze ans, il dut choisir entre la France et l’Allemagne : il quitta l’Alsace pour devenir citoyen français. Tout retour à sa terre natale lui serait interdit jusqu’en 1918. Sous l’influence d’une mère pieuse, il pensa un moment devenir pasteur, mais s’installa vite dans un tranquille agnosticisme. Il termina ses classes au lycée Condorcet à Paris, puis passa une licence de lettres. Il commença des études d’Histoire des religions avant de se consacrer à la littérature. Cependant, son second acte civique (après le départ d’Alsace), alors qu’il était à peine majeur, fut de signer la pétition pour la révision du procès de Dreyfus. Etudiant, il participa au mouvement des Universités populaires. Il posséda toujours à un haut degré le sens de la communauté et le goût du travail d’équipe. Il ne cherchait pas à se mettre en avant et ne reculait pas devant les tâches ingrates. Ainsi, assura-t-il le secrétariat et l’administration de La Nouvelle Revue Française à ses débuts. Ainsi fut-il le plus efficace soutien de Copeau lors de la fondation du « Vieux Colombier ». La guerre de 14-18 allait l’amener à accorder une importance de plus en plus grande à la politique française et internationale, ainsi qu’aux problèmes sociaux. Dans ses souvenirs (Éveils, 1950), Jean Schlumberger note qu’à vingt-cinq ans, il restait « beaucoup plus intéressé par l’esprit des œuvres que par leur facture ». Il devait apprendre que les deux choses sont inséparables. Mais sa conception de l’art devait être nécessairement marquée par un certain puritanisme : recherche dans la littérature comme dans la morale, d’un « milieu juste » (à ne pas confondre, disait-il, avec le juste milieu). Jean Schlumberger se défendait d’écrire de la littérature édifiante et, bien entendu, il n’entendait rien prouver dans ses récits et dans ses dialogues. Il ne craignait pas non plus de heurter la morale courante en présentant des caractères hors du commun, en mettant en doute la réalité de certains sentiments (et même de certains instincts : l’instinct paternel, par exemple), ou, au contraire, en reconnaissant l’honorabilité d’autres sentiments jugés parfois condamnables (l’amitié particulière de deux garçons dans L’Histoire de quatre potiers, (1935)). Toutefois, il a parlé sévèrement d’une certaine littérature complaisante aux abandons de tous ordres, une littérature qui s’attache à la peinture de personnages qui se défont. On pourrait prétendre que deux de ses meilleurs livres nous montrent des déchéances : Le Lion devenu vieux (1924) et Saint-Saturnin (1931). Mais Le Lion est plutôt le récit du dernier combat d’un grand nomme et Saint-Saturnin nous montre le courage des fils autant que les folies séniles du père. Ce qui intéresse Schlumberger et lui paraît digne d’être conté, ce sont les combats que l’on est amené à livrer contre soi-même ou le destin contraire, des conflits où s’affirment des caractères. Les monologues dramatiques des Yeux de dix-huit ans (1928) sont particulièrement représentatifs de sa disposition d’esprit. Et puis il y a toute son œuvre d’essayiste où il affirme ses convictions et propose des règles de vie (Essais et dialogues, 1937). Pour être nuancées, les positions de Schlumberger n’en sont pas moins tout à fait nettes. Au demeurant, de tous ses amis, il se révéla le plus assuré et le plus courageux pendant les années de l’Occupation : il maintint ferme ses positions d’humaniste (Jalons, 1942 et Nouveaux Jalons, 1943) et, après la Libération, ne se laissa pas porter par la haine ou le ressentiment (ses articles sur les procès politiques sont un modèle de probité). Jean Schlumberger est assurément une des plus nobles figures de toute la littérature française. Il semble que Marguerite Yourcenar et Albert Camus s'inscrivent dans sa descendance. Yourcenar lui a rendu un bel hommage. Quant à Camus, qui le connaissait bien, il a repris la forme du monologue dramatique que Schlumberger avait utilisé avec maîtrise.

« Jean Schlumberger 1887-1968 Jean Schlumberger est né à Guebwiller (Haut-Rhin) d'une famille industrielle établie dans le pays depuis la Réforme.

Parmi ses ancêtres, le physicien Bernouilli, le lettré Nicolas de Mulezieu qui entra à l'Académie française en 1702, et le célèbre historien François Guizot, ministre de Louis-Philippe.

Quittant l'Alsace à 15 ans, il termine ses études secondaires au lycée Condorcet.

Après une licence ès lettres et un temps consacré à l'histoire des religions, il se voue tout entier aux lettres.

Il est aujourd'hui le dernier survivant de l'équipe prestigieuse qui fonda en 1908 “ La Nouvelle Revue Française ”.

Ami de toujours d'André Gide, de Paul Claudel, d'André Suarès, de Jacques Copeau de Charles-Louis Philippe, de Marcel Drouin, sa vie et son œ uvre en ont fait une très grande figure de notre littérature contemporaine.

Ses Œ uvres Complètes en sept volumes, viennent d'être publiées.

À la poésie, Épigrammes romaines (1910) ; au roman, L'Inquiète Paternité (1911), Un Homme heureux (1921), Le Lion devenu vieux (1924 ),Saint-Saturnin (1931), Stéphane le Glorieux (1940); au théâtre, Les Fils Louverné (1914), La Mort de Sparte (1921), Césaire (1927), à l'essai, à la critique, Plaisir à Corneille (1936), Essais et Dialogues ,Jalons et Nouveaux Jalons (1941-1943), il a donné des œ uvres —on n'a cité que les principales — dont la richesse intellectuelle, la rigueur dans la composition, la finesse dans la psychologie et l'élégance extrême dans l'esprit, ont conquis, sans attirer la masse des lecteurs, le monde exigeant des lettres et des arts.. »

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