Jean Rostand
Publié le 15/05/2020
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Jean Rostand (1894- 1977)
Biologiste et écrivain, Jean Rostand fut sans doute l'un des premiers hommes de science "médiatisés" ; il était eneffet un excellent vulgarisateur, mais aussi un moraliste, et savait sensibiliser le public aux grands problèmes de sontemps.Une vocation précoce.Originaire d'une famille d'intellectuels - son père, Edmond Rostand, est l'auteur de Cyrano de Bergerac -, JeanRostand fut très tôt un admirateur de la nature.
Il se passionna tout d'abord pour la zoologie, grâce àl'entomologiste Jean-Henri Fabre, dont il avait lu, à dix ans déjà, les dix volumes des Souvenirs entomologiques.
Ilpassa la première partie de son baccalauréat en 1909, à Paris ; déjà à cette époque, il avait pris l'habituded'accumuler des notes, qui étaient en fait des pensées et des maximes.
Il passa ensuite la seconde partie de sonbaccalauréat (1911) et entreprit ses premiers travaux de laboratoire, notamment sur les grenouilles.
Deux ans plustard, il s'inscrivit à la Sorbonne.
Il passa la première guerre mondiale comme infirmier dans un hôpital militaire etprépara la publication de son premier livre, Le Retour des pauvres (1919), sous le pseudonyme de Jean Sokori.
AvecLa Loi des riches (1920), ces ouvrages non scientifiques font ressortir les préoccupations sociales de Jean Rostand.Science et conscienceEn 1929, après avoir passé l'essentiel de son temps dans le Midi, Jean Rostand s'installa à Ville d'Avray ; il ydisposaitd'un laboratoire, où il s'attacha à prouver l'existence hypothétique des gènes et à étudier l'insémination artificielle.Mais il ne renonça pas pour autant à la vulgarisation, comme en témoigne son histoire de la biologie, La Formationde l'être (trois volumes, 1930-1947, avec pour titre général, L'Aventure humaine).
Parlant volontiers de sa disciplinesous l'angle sociologique, Rostand insistait sur le respect dû à la personne humaine ; il prévit la création de la vie invitro, mais s'opposa aux expériences dans ce domaine, que l'on appellerait aujourd'hui "manipulations génétiques".
Ilcroyait en une société plus juste et moins impitoyable, tout en faisant preuve d'un pessimisme "éclairé".
Elu àl'Académie française en 1959, il a laissé, outre des ouvrages scientifiques, des œuvres "philosophiques" telles que Ceque je crois (1931) et Inquiétudes d'un biologiste (1967).Citation"Liberté de l'esprit, respect de l'homme, amour du vrai...
Qu'on n'attende pas de moi que, près de m'achever, jerenie les quelques idées dont j'ai vécu." Jean Rostand, Carnet d'un biologiste.
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