Jean-Paul MaratUn meneur halluciné.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
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1 / 2 Jean-Paul Marat
Un meneur halluciné
Adulé par les sans-culottes, craint et haï
par les modérés, porté aux nues après sa
mort, puis voué aux gémonies lors de la
réaction thermidorienne, ce polémiste, né le 24 mai 1743 à Houdry (Suisse) d'un père sarde et d'une mère genevoise,
étudia la médecine en France et en
Grande-Bretagne avant de s'établir à Paris comme médecin des gardes du
corps du comte d'Artois.
Il avait déjà
publié quelques mémoires sur des sujets
scientifiques, ainsi que diverses brochu
res dans lesquelles
il développait ses
théories favorites sur l'insolence des
riches et
le despotisme de l'Etat.
La Révolution survenue, il se jeta dans
la mêlée et fonda un journal, L'Ami du
peuple, afin de démasquer les fripons et
les traîtres.
Mais ses attaques contre
certaines personnalités,
en particulier
Necker et La Fayette, lui valurent des
poursuites judiciaires; il dut se cacher et
même s'exiler en Angleterre.
Inscrit aux Cordeliers, sa passion répu
blicaine
se déchaîna après la fuite de Varennes et la fusillade du Champ-de
Mars.
Il continua.
à vaticiner contre les
nobles et les prêtres, mais sa pitié pour
les déshérités lui attira la reconnaissance
populaire.
La chute des Tuileries (l 0 août 1792), à laquelle il avait travaillé,
l'exalta.
Ses furieuses diatribes contri
buèrent alors à créer le climat de haine
dans lequel baignait la capitale lors des
massacres
de Septembre.
Elu député de Paris à la Convention, il soutint la Com
mune et la Montagne contre les Giron-
1743-1793
dins.
Mais sa violence verbale comme
son apparence débraillée déplaisaient
même à ceux qui partageaient ses idées.
Les grands Montagnards le tenaient à
l'écart.
L'Ami du peuple avait alors fait
place au Journal de la République fran
çaise, qui allait devenir lui-même Le Publi':iste de la République française.
Après la condamnation du roi, la lutte de Marat contre les Girondins continua
avec plus de violence.
A la suite d'un de ses appels à l'insurrection, ses adversai
res le firent décréter d'accusation, mais
l'immense popularité dont il jouissait à Paris lui permit d'être acquitté par le Tribunal révolutionnaire et il fut ramené
en triomphe à la Convention.
Il s'achar
na alors contre ses adversaires.
La pros
cription des Girondins incita une
de leurs
admiratrices, Charlotte Corday (1768-
1793), à venir à
Paris assassiner celui
qu'elle jugeait responsable de toutes les
atrocités de la Révolution ( 13 juillet
1793).
Elle fut décapitée.
· Les restes du tribun furent transférés au Panthéon.
Ils y restèrent jusqu'au 26 fé
vrier 1795, date à laquelle ils furent jetés
à la fosse commune.
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