JEAN FOLLAIN
Publié le 17/05/2020
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Je retrouve toujours avec la même JOie la démarche lente et précise de Jean Follain' qui, de livre en livre, poursuit sa démonstration d'une réalité intérieure, d'une durée sans conunune mesure avec le temps de nos pendules et de nos rides :
« L'art, écrivait en substance le peintre Gromaire en préface au catalogue d'une exposition, c'est le passage du concret à l'abstrait».
Il parlait pour les peintres ; était-ce seulement pour eux? Le poète Jean Follain pourrait bien revendiquer cette définition ; il est, en tout cas, le seul à tirer aussi aisément la quintessence, la «métaphysique», le « goftt très fin d'éternel» du moindre objet sur lequel il pose les yeux ou dont il se souvient.
Et ce n'est pas par hasard qu'une référence à un peintre s'est imposée à moi au déhut de cette note : je ne sais pas de poésie plus pictu rale que celle de Jean Follain, je veux dire plus fidèle à l'aspect immédiat, terrestre, «grandement terrestre» des choses ; Max Jacob, le citant en exemple, disait : « Sa poésie est faite avec des objets ».
Et il est proprement ad mirable que, se bornant à une peinture patiente du décor, cette poésie parvienne si bien à nous émouvoir, que, se refusant à « décoller » du réelle plus tangible, elle nous
1.
Né en 1903 à Cani>y.
Œuvres principales : La main chaude (Corréa), L'épicerie d'enfance (Corréa), Exister (Gallimard), Chef-lieu, (Ga!li.
mard), Les choses données (Seghers), Territoires (Gallimard), Objets (Rougerie), Tout instant (Gallimard), Appareil de la terre (Gallimard).
Consulter: lean Follain, par André Dhôtel (Colle,;tion.
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