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Jean de La Fontaine, le curé et le mort et La Laitière et le pot au lait.

Publié le 06/12/2021

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Jean de La Fontaine est né à Château-Thierry le 8 juillet 1621. Il s'agit l'un des poètes les plus talentueux de sa génération. Il est à la fois romancier, librettiste, dramaturge mais surtout moraliste.
Ses plus gros succès sont ses Fables publiés en 1679. Peu après il tombe malade et décède le 13 avril 1695 à Paris.
Nous allons nous intéresser sur les deux fables : Le Curé et Le Mort ainsi que La Laitière et Le Pot au Lait. Ces deux fables sont dans le même recueil, et à la suite. Ce qui signifie qu'il y aura des caractères communs mais aussi différents. Mais elles ont également un rapport avec le titre de la séquence étudié.
En effet, il y a une similitude dans la structure des deux fables. Chacun des personnages se met à rêver; ils se mettent dans une situation imaginaire dans laquelle ils transforment objets et êtres humains. Le pot au lait va, dans l'esprit de Perette, lui permettre d'acquérir un troupeau plus développé. Jusqu'au vers 21, le mort va quant à lui permettre au curé de pouvoir acquérir un trésor et de mener grand train (vers 25-28). Mais il y a un retour brutal à la réalité. Le mauvais pas de Perette au vers 22 met très vite fin à sa joie car le pot est brisé et le lait symbole de vie devient alors cause du malheur de Perette et elle s'humilie devant son mari (vers 26-27). Dans Le curé et le mort, l'accident est tout aussi brutal, au vers 30, mais beaucoup plus funèbre, puisque le mort entraîne le curé dans sa chute. La fable a un registre d'humour noir. Certes les structures sont comparables, mais les registres et les personnages sont bien différents.
Perette est laitière, vit dans un cadre rustique, simple, et apprécie la vie au naturel. Sa description est bien développer: elle est jeune, simple, « légère et court vêtue «. Mais elle est malgré tout dépendante car elle va s'excuser auprès de son mari et craint d'être battue (vers 26-27). Par contre nous savons qu'elle est ambitieuse, rêve d'une vie meilleure. Dans le curé et la mort, nous avons à faire à un religieux qui dès le début à un comportement étrange puisqu'il « s'en allait gaiement enterrer ce mot au plus vite «. Nous avons l'impression qu'il est sur le point de bâcler la cérémonie. La Fontaine met en évidence son hypocrisie. Si Perette nous a frappé par son naturel, lui nous frappe par ses faux semblants. Ses actes ont un caractère mécanique. Les octosyllabes de vers 10 à 15 mettent en évidence cet aspect avec des termes emprunté au champ lexical de la religion: « verset «, « maintes dévotes oraisons«... C'est en fait un personnage intéressé : on retrouve le champ lexical de l'argent, « salaire «, « trésor «, « coût « qui lui permettra de fabriquer des cierges et de les vendre. Cela montre que la seule obsession du curé est de tirer profit du mort. Mais l'auteur nous montre un curé vicieux qui aime le vin mais aussi les femmes. Il souhaite vêtir de jupons sa nièce et sa chambrière. Nos deux personnages sont donc très différents. Si Perette se montre repentante par rapport à son mari, le curé meurt brutalement en état de péché et sa fin est étrange car le curé suit son mort, devenu son seigneur. Le ton de l'alerte domine tout de même, « tout deux s'en vont de compagnie « (vers 35).
Nous sommes ici en présence de deux textes pittoresques au registre varié. Légèreté et gravité se succèdent : le registre humoristique, ironique et dramatique se côtoient sans cesse. Nous constatons aussi des alexandrins et des octosyllabes. Les deux fables sont toutes deux des apologues dans lesquels les personnages sont en quête d'un trésor et d'une vie meilleur, mais voient leur ambition déçue de façon brutale. La Fontaine comprend leur attitude, nous le voyons dans la très longue morale de la première fable qui s'étend sur 13 vers. Cette morale est renforcée par un présent de vérité générale, au vers 34 en particulier. Mais les morales ont un caractère original car d'une part dans la première, l'auteur s'implique lui même sur le mode lyrique, des vers 38 à la fin, en mettant en évidence son goût pour la solitude, la méditation et le rêve. Sa déception brutale dans les derniers vers a un caractère humoristique. Dans la seconde, la morale n'est pas exprimée du tout. Ce qui n'empêche pas l'idée générale exprimée par l'auteur, bien détaillé et expliquer pour un argumentation efficace pour le lecteur ainsi insérant de l'humeur pour plus attiré l'attention du lecture.
Finalement, nous pouvons conclure que nous avons à faire à deux textes pittoresques et varié, mais disposants d'une morale commune. Les personnages sont cependant différents, le curé étant avide de richesse et souhaitant gagner de l'argent sur le dos du mort, fait preuve d'inhumanité et même d'une personne mal sainte, la laitière elle, est ambitieuse et rêve d'une vie meilleur sans se servir d'autrui, ce qui exprime l'humanité. Ce qui défini bien le lien de ces deux textes étudié avec le titre de la séquence.

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