Jean Charlier, dit de GersonUn grand pédagogue de la foi.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Jean Charlier, dit de Gerson
Un grand pédagogue de la foi 1363-1429
Jean Charlier, dit Jean de Gerson, naît le 14 décembre 1363 près de Rethel, dans le diocèse de Reims.
Fils de paysans, il se destine à la religion .
L'université lui per mettra de faire une belle carrière.
A 14 ans, il est admis au collège de Navarre.
En 1392, à l'aube de sa trentième année, il est docteur.
En 1395, il succède à Pierre d'Ailly, son maître et ami, comme chancelier de l'université de Paris.
A ce poste, il n'hésite pas à prendre parti sur les grands problèmes de son temps.
En octobre 1405, devant Charles VII et
les grands du royaume, il prononce son célèbre discours, Vivat Rex, où il expose
les principaux aspects de son program me réformateur, citant Aristote, saint Augustin, Plutarque et Boèce.
A ses
yeux, l'autorité royale doit s'appuyer sur la concorde publique, s'exprimant par le Conseil, c'est-à-dire les états géné raux.
Cependant, il fait peu de cas de la bourgeoisie.
Après l'assassinat du duc d'Orléans par
les reîtres du duc de Bourgogne, il fait condamner par l'université de Paris 1 'apologie du tyrannicide, composée par Jean Petit.
Il s'aliène ainsi définitive ment le parti bourguignon.
Il intervient plus souvent dans les affai res religieuses.
Chancelier de l'univer sité de Paris, il utilise tout le prestige de cette institution pour mettre fin au Grand Schisme.
Il écrit sans cesse, prô nant l'unification par la voie d'un con
cile général, malgré l'échec de celui de Pise.
Au concile de Constance (1414-
1418), son autorité est considérable.
Il
soutient des théories qui annoncent le
gallicanisme.
Ne pouvant rejoindre Pa ris investi par Jean sans Peur, il séjourne en Bavière, puis en Autriche, avant de gagner Lyon.
Peu de temps avant sa mort, il intervient en faveur de Jeanne d'Arc dont la mission est, à ses yeux, di vine: «Parce que sa cause finale est des
plus justes: rendre le roi à son royaume, repousser et vaincre justement les plus odieux des ennemis.» Gerson reproche à la théologie de son temps son abstraction excessive.
Il ex
celle dans la cure d'âme.
Curé de Saint Jean-en-Grève, à Paris, il sait adapter ses sermons à un auditoire populaire.
Certains d'entre eux sont dialogués comme au théâtre.
Récits et images y tiennent une grande place.
Soucieux de la formation du clergé, il rédige des ma nuels à l'usage des prêtres.
Pour les
laïcs, il écrit en français La Montagne de
contemplation et La Mendicité spiri
tuelle.
Gerson s'efforce également de lutter contre les déviations du sentiment reli
gieux, fustigeant les superstitions de toutes sortes.
Il restera dans l'Histoire comme un grand pédagogue de la foi, de la vie spirituelle et de la pratique des
vertus.
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