Jean-Baptiste COROT:RONDE D'AMOURS.

« Jean-Baptiste COROT RONDE D'AMOURS Corot avait une prédilection pour les scènes allégoriques ou mythologiques, comme cette« Ronde d'amours» pleine de poésie.

Dans les années 1 840, Corot connaît la consécration.

L'État français achète en effet son Site d'Italie pour le musée d'Avignon en 1 842 et son Christ au iardin des Oliviers pour le musée de Langres en 1 849.

A la même époque, il exécute des commandes officielles, comme le Baptême du Christ pour l'église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris.

En 1848, il reçoit une médaille de deuxième classe au Salon.

L'année suivante, il est élu membre du jury de cette même manifestation.

Tous ces honneurs n'empêchent pas Corot d'évoluer.

Vers le début des années 1850, son style devient plus suggestif.

«Que votre sentiment seul vous guide, conseille Corot.

Le réel est une partie de l'art; le sentiment com­ plète.» L'ŒUVRE Cette œuvre allégorique tout en finesse rap­ pelle la célèbre Danse des nymphes brossée par le même peintre en 1850.

On retrouve en effet cinq figures dansant en rond, près d'un groupe d'arbres dans les deux tableaux.

Mais la toile qui nous intéresse est plus claire et plus lumineuse que la Danse des nymphes.

Les arbres géants sont traités avec des touches si fluides qu'elles créent un effet vapo­ reux.

A leur pied, les petits amours blonds s'intègrent parfaitement au paysage.

Le ciel légèrement nuageux est illuminé vers l'horizon par des notes dorées.

Avec la même ferveur, Corot peindra des scènes à caractère allégo­ rique pendant de nombreuses années.

LA CRITIQUE «Corot est le patriarche du paysage français», écrit jules Castagnary.

Le peintre« LA COTE On trouve encore de beaux tableaux de Corot sur le marché de l'art.

Si certaines toiles sont inabordables- L'Atelier de Corot s'est vendu 5 ,7 millions de francs français (1,1 million de dollars) à New York en 1996 -,d'autres ont été 4~édées à moins de 100000 francs français (20000 dollars).

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Ronde d'amours • Huile sur toile • Signée en bas, à droite «COROT» • Date inconnue • Localisation : collection particulière ne copie jamais la nature, il y songe et la reproduit telle qu'il la voit dans ses rêveries; rêveries gracieuses gui conviendraient au pays des péris et des ~ées », écrit Maxime Du Camp.

«Sa couleur est-elle juste? Son dessin est-il exact et pur? Je ne pense même pas à m'en inquiéter, tant cette poésie me frappe et me captive», ajoute-t-il.

Une œuvre plus «classique» de Corot, le Baptême âu Christ, réalisée dans les années 1840 pour l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris.. »