« Je suis plus sensible au beau combat d'Emma qu'à sa défaite, qui n'est nullement dérisoire, comme on le dit trop souvent. » Cette opinion qu'exprime Julien Gracq dans son livre, En lisant, en écrivant, éclaire-t-elle bien le personnage d'Emma Bovary?
Publié le 07/07/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Je suis plus sensible au beau combat d'Emma qu'à sa défaite, qui n'est nullement dérisoire, comme on le dit trop souvent. » Cette opinion qu'exprime Julien Gracq dans son livre, En lisant, en écrivant, éclaire-t-elle bien le personnage d'Emma Bovary?. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« Ce combat d'Emma, qui passe par la vision pleine de troubles de deux adultères, trouve une certaine beauté dans la figure de solitaire que Flaubert a su donner à son héroïne, malgré sa quête passionnée des cOeurs à prendre. Cette dimension du personnage est apportée par des éléments du récit et de sa biographie, par son mariage raté, par le contraste avec le profil social des autres personnages. Quand elle apparaît au chapitre 2 de la première partie, on découvre qu'elle est une jeune fille qui vit seule avec son père veuf, « dans une ferme de bonne apparence ». Les éléments de sa biographie que rapporte l'analepse* du chapitre (1-6) précisent que sa mère est morte alors qu'elle était pensionnaire au couvent et que les religieuses l'ont vue quitter le couvent avec soulagement. Quant à son père, il cherche à la marier au plus vite, et dès qu'il apprend que le jeune médecin Bovary est veuf, il joue les entremetteurs, accorde la main ...»
«
«
Je suis plus sensible au beau combat d'Emma qu'à sa défaite, qui
n'est nullement dérisoire, comme on le dit trop souvent.
»
Cette opinion qu'exprime Julien Gracq dans son livre, En lisant, en
écrivant, éclaire-t-elle bien le personnage d'Emma Bovary?
• Exploiter la durée du succès et de la popularité du roman
Si le roman de Madame Bovary a fait accéder Flaubert, en son temps,
à la célébrité, c'est encore cet ouvrage qui contribue le plus à le
maintenir aujourd'hui à un degré de renommée tout aussi populaire
que savante.
La plasticité du personnage d'Emma lui fait traverser le
temps et nourrit des lectures qui comme celle de Julien Gracq peuvent
idéologiser l'histoire d'adultère dans des perspectives modernes.
I..:image du « beau combat », transforme Emma en militante.
Quel
combat mène+elle? Pourquoi est-il beau? Quelle est sa portée?
• Plan thématique: Le contenu moderne du« combat» d'Emma.
Beauté
d'un combat solitaire.
Redéfinition du bovarysme.
La figure combattante d'Emma a été très vite perçue par un lecteur de
grande sensibilité littéraire, à savoir Charles Baudelaire qui l'a célébrée
évoquant sa« haute puissa nce», sa proximité de« l'homme idéal», avec
« ce double caractère de calcul et de rêverie qui constitue l'être parfait ».
Cette vitalité d'Emma apparaît peu à peu après son mariage.
Elle
s'exprime dans ses premiers efforts pour dépasser l'« insaisissable
malaise » (I-7) o� la plonge la difficile communication avec son
lourdaud de mari dont « la conversation plate comme un trottoir de
rue » la laisse en état de frustration pour tout ce qui l'intéresse.
Elle
éclaire sa pensée dans la compagnie d'une levrette qu'elle nomme
Djali, nom de la chèvre d'Esméralda, héroïne de Notre-Dame de
Paris de
Hugo, et dans la fréquentation de la nature à « la hêtraie
de Banneville ».
Le bal de la Vaubyessard met en mouvement ce que
l'on peut appeler le rocher aristocr atique et voluptueux d'Emma
pour d'illusoires sommets de grandeur et de passion.
En hystérisant
son état de manque pour un tel idéal, elle mobilise Charles et cela,
pour commencer, permet ·de quitter Tostes et de tenter l'aventure
de l'ailleurs.
C'est une première fausse victoire pour Emma, car.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dans En lisant en écrivant (1980), Julien Gracq - s'adressant au critique littéraire - déclare : « Un livre qui m'a séduit est comme une femme qui me fait tomber sous le charme : au diable ses ancêtres, son lieu de naissance, son milieu, ses relations, son éducation, ses amies d'enfance ! Ce que j'attends seulement de votre entretien critique, c'est l'inflexion de voix juste qui me fera sentir que vous êtes amoureux, et amoureux de la même manière que moi : je n'ai besoin que de la co
- Julien Gracq, En lisant, en écrivant (1981).
- En quoi le personnage de Emma Bovary présente t il une évolution psychologique ?
- « Les lectures de l'adolescence ont beaucoup avancé ma formation. Il fut un temps où les personnages des romans m'étaient plus familiers et mieux connus que les humains. Julien Sorel, Fabrice Del Dongo, Rastignac, Emma Bovary, Anna Karénine, David Copperfield étaient mes compagnons d'esprit ; il m'arrivait de me guider sur eux. » Gabriel Chevallier, L'envers de Clochemerle.
- Lors du procès fait à Madame Bovary pour immoralité en 1857, le procureur reprocha à Flaubert de faire « l'apologie de l'adultère » au travers du personnage d'Emma Bovary. Votre lecture du roman vous fait-elle partager cette accusation ?