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« Je pense qu'il faut qu'il n'y ait qu'allusions... Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème, qui est faite du bonheur de deviner peu à peu. Le suggérer, voilà le rêve. » En vous appuyant sur cette affirmation de Mallarmé, essayez de dégager le principe de sa vision esthétique.

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Je pense qu'il faut qu'il n'y ait qu'allusions... Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème, qui est faite du bonheur de deviner peu à peu. Le suggérer, voilà le rêve. » En vous appuyant sur cette affirmation de Mallarmé, essayez de dégager le principe de sa vision esthétique.. Ce document contient 766 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Or pour lui, comme pour ses contemporains symbolistes, la poésie doit être suggestive. Le poète est un « voleur de feu » (Rimbaud), qui doit rapporter aux hommes. Mallarmé sous-entend par là que le poète ne doit pas expliquer les choses en les nommant. Il s'efforce de séparer les mots de leur contexte logique auquel ils sont rattachés d'habitude. De cette manière il souhaitera créer la fleur « absente de tout bouquet ». (citer aussi le poème de Rimbaud « le dormeur du val », tout le poème est le portrait d'une homme allongé, le dernier vers est la résolution de cette énigme, et remarquer aussi que Rimbaud, pour traduire la mort, ne la nomme à aucun moment « il a deux trous rouges aux côté droit. »   II Les failles et les échecs de cette ambition   1)      Recréer un langage poétique, ne plus nommer les choses ni les décrire, accéder une langue pure, telle était l'ambition de Mallarmé, et avec lui les poètes symbolistes. Mais Mallarmé a toujours voulu créer l'oeuvre synthétique, qui porterait en elle le pouvoir de l'opéra, écrire le Livre  qui serait « le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence ». Cette grande oeuvre n'a jamais été écrite, cet échec est le reflet des impossibilités inhérentes à la volonté de Mallarmé.   2)       Le travail poétique prime finalement plus que sur la poésie elle-même, cette conception est élitiste car elle sous-entend que seuls les initiés peuvent la comprendre.

« Poète moderne, Mallarmé a médité sur le langage poétique qui selon lui est spécifique.

La poésie doit recréer lelangage, et le poète doit selon ses termes « rendre plus purs les mots de la tribu ».Mais, la conception de Mallarmé, en ce qu'elle n'envisage la poésie que dans sa fonction suggestive, ne restreint-elle pas la multiplicité des formes et des fonctions que la poésie peut avoir ? I Le 19 ème siècle et la révolution poétique : 1) Mettre un terme à la fonction descriptive de la poésie : depuis l'antiquité et selon le précepte d'Horace « Ut pictura poesis », l'un des fonctions essentielles de la poésie était de décrire la nature, lessentiments humains, ou des circonstances (politiques par exemple).

2) La fin du XVIII ème et le début XIX ème siècle, le mouvement romantique prend un essor considérable en France mais aussi en Europe.

L'expression du lyrisme passe avant tout par l'expression des sentiments, lecadre est celui de la Nature, belle et cruelle (citer Vigny, Lamartine, ou encore Musset).

Or, pour les poètes« modernes », (mi XIX ème siècle), confronté à l'industrialisation massive des villes, l'expression dessentiments amoureux est désuète.

En effet, si le « je » des poètes est encore présent chez Baudelaire,Rimbaud, Verlaine ou Nerval, c'est pour affirmer sa marginalité.

La poésie est alors pour eux une quêted'harmonie, la beauté à atteindre doit passer par le langage.

Le langage poétique, pour permettre au poèted'accéder à la beauté invisible aux yeux des communs des mortels, doit être travaillé, médité, reconstruit. 3) Ainsi, pour Mallarmé, nommé un objet revient finalement à reproduire en poésie la fonction première dulangage, à savoir la communication.

Or pour lui, comme pour ses contemporains symbolistes, la poésie doitêtre suggestive.

Le poète est un « voleur de feu » (Rimbaud), qui doit rapporter aux hommes.

Mallarmé sous-entend par là que le poète ne doit pas expliquer les choses en les nommant.

Il s'efforce de séparer les motsde leur contexte logique auquel ils sont rattachés d'habitude.

De cette manière il souhaitera créer la fleur« absente de tout bouquet ».

(citer aussi le poème de Rimbaud « le dormeur du val », tout le poème est le portrait d'une homme allongé, le dernier vers est la résolution de cette énigme, et remarquer aussi queRimbaud, pour traduire la mort, ne la nomme à aucun moment « il a deux trous rouges aux côté droit .

» II Les failles et les échecs de cette ambition 1) Recréer un langage poétique, ne plus nommer les choses ni les décrire, accéder une langue pure, telle était l'ambition de Mallarmé, et avec lui les poètes symbolistes.

Mais Mallarmé a toujours voulu créer l'œuvresynthétique, qui porterait en elle le pouvoir de l'opéra, écrire le Livre qui serait « le seul devoir du poète etle jeu littéraire par excellence ».

Cette grande œuvre n'a jamais été écrite, cet échec est le reflet desimpossibilités inhérentes à la volonté de Mallarmé. 2) Le travail poétique prime finalement plus que sur la poésie elle-même, cette conception est élitiste car elle sous-entend que seuls les initiés peuvent la comprendre.

Or, l'une des fonctions de la poésie est d'avoirle pouvoir d'exprimer les sentiments, les devoirs, les doutes, les beautés universelles du monde et deshommes. Exemple : la poésie engagée de la Résistance, cet exemple est d'autant plus pertinent car justement, la volonté dusurréalisme était de recréer un langage, laisser parler le subconscient, mais les circonstances de 1940 en France nepouvaient être occultées, et lorsqu 'Eluard ou Aragon nommait la « Liberté », ils n'en étaient pas moins poètes.Exemple : Hugo dans la préface des Contemplations s'adressant à ses lecteurs en ses termes : « Insensé qui croit que je ne suis pas toi, quand je vous parle de moi je vous parle de vous.

» Pour conclure, Mallarmé a réussit, selon cette formule lapidaire, à enfermer toute une conception de la poésie.

Endéfinitive, en poésie, le compromis semble difficile à obtenir entre les poètes qui travaillent à assumer en eux le plusd'humanité possible, et ceux qui cherchent à se raréfier et à construire leur identité poétique sur les limites d'unepureté presque impossible à créer.. »

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