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Japon (2002-2003): Effritement des symboles de la puissance

Publié le 18/09/2020

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« Japon (2002-2003): Effritement des symboles de la puissance Relance ou réforme ? En 2002, le débat entre les partisans d'une politique budgétaire et monétaire antidéflationniste et les avocats des réformes structurelles, autour du Premier ministre, a fait rage.

Les ouvrages critiquant la politique financière et budgétaire du gouvernement auront été des succès d'édition.

En tête des meilleures ventes, Les polémiques économiques revivent, de l'économiste Takemori Shunpei, s'interroge sur le bien-fondé de la politique de réformes du gouvernement.

Depuis l'arrivée de Koizumi Junichiro à la tête du pays en avril 2001, le marché boursier de Tokyo a perdu près de 40 % de sa valeur ! À l'été 2002, l'indice Nikkei est passé sous la barre des 9 000 yens, retrouvant son niveau de 1982.

Enfin, le taux d'épargne des ménages japonais s'est rapproché de celui des États-Unis (5,8 % en 2002 contre 15 % jusqu'à la fin des années 1980).

Après l'effondrement du marché de l'emploi à la fin 1998 – en 2002, le taux de chômage n'a cessé de progresser, touchant particulièrement les femmes et les jeunes diplômés – et de celui des actions, c'est donc un autre symbole de la puissance japonaise qui s'est effrité.

Malgré ses appels en faveur des réformes, Koizumi Junichiro n'a pas réussi à remonter le moral des ménages et à leur redonner confiance en l'avenir. Jouant sur l'opposition des uns et des autres, le Premier ministre a cependant maintenu sa popularité.

Critiqué pour sa position en faveur des États-Unis, la victoire de la coalition anglo-américaine en Irak, en avril 2003, lui aura finalement donné raison.

À la mi-2003, sa cote de confiance dépassait à nouveau les 50 %.

Autre dossier sur lequel Koizumi Junichiro aura fait preuve d'une certaine dextérité, celui de la crise du système financier.

Pour les critiques de cette politique menée conjointement avec le ministre de l'Économie Takenaka Heizo, l'annonce à la fin mai 2003 de pertes records enregistrées par les sept mégabanques japonaises fut une preuve d'échec.

Pour le gouvernement, ce fut au contraire le signe que les banques s'étaient enfin attaquées au problème structurel des mauvaises créances. Au bord de la crise financière L'injection de fonds publics dans le groupe financier Resona Holding, un des principaux groupes bancaires du Japon, en mai 2003 a relancé la polémique. Annoncé en octobre 2002, le plan Takenaka visant à restaurer la confiance dans le système financier (via des injections de fonds publics, des restructurations des principaux établissements bancaires, le changement des dirigeants, la protection de l'épargne, etc.) a commencé de porter ses fruits grâce à une évaluation plus rigoureuse des fonds propres des banques.

Dans cette perspective, le Premier ministre avait procédé, fin septembre 2002, à un remaniement ministériel, renforçant la position de l'un de ses ministres les plus contestés par les «forces de la résistance» (surnom donné à l'opposition par les médias), Takenaka Heizo.

Ce dernier a été promu à la tête de l'Agence financière (un organisme de tutelle des banques et organismes financiers), en plus de son poste au ministère de l'Économie, tandis que Yanagisawa Hakuo, opposant à la ligne défendue par Takenaka Heizo et le porte-parole du gouvernement, Fukuda Yasuo, a été évincé, ce qui indiquait que le gouvernement souhaitait régler le problème récurrent des mauvaises créances.. »

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