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Japon (1997-1998): Un navire dans la tourmente

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1997-1998): Un navire dans la tourmente Le Japon est souvent comparé, thème à la mode, au Titanic.

Il est vrai que le Premier ministre Hashimoto Ryutaro dans son rôle de commandant du navire a eu fort à faire à man œuvrer pour éviter les écueils, parer aux menaces de voies d'eau dans la coque de l'économie.

Il devait d'autant plus s'activer que des élections sénatoriales prévues pour juillet 1998 pouvaient remettre en cause son poste de Premier ministre et de chef du Parti libéral démocrate (PLD). La réalité était préoccupante, il est vrai.

Entre octobre et décembre 1997, par exemple, le taux de croissance a été négatif (- 0,7 %).

Pareille situation ne s'était pas produite depuis 1974, au moment du premier " choc pétrolier ".

La consommation des ménages a baissé de 5,9 % sur l'année, et les ventes de logements et celles d'automobiles, qui ont chuté (- 20 % de mars 1997 à mars 1998), sont les plus significatives. 1997 aura enregistré un chiffre record de 71 299 faillites (soit 15 000 de plus qu'en 1996).

Le plus frappant tient au fait qu'il s'est agi de grandes entreprises opérant à l'étranger et cotées en Bourse.

La chaîne de supermarché Yaohan, avec ses 450 magasins dans quinze pays, qui prévoyait d'ouvrir 1 000 supermarchés en Chine d'ici 2005, a été déclarée en faillite le 18 septembre 1997.

Jamais un réseau de distribution d'une telle taille n'avait été en faillite depuis la guerre.

Le 3 novembre, la maison de titres Sanyo (septième du Japon) déposait son bilan.

Ses dettes s'élevaient à 373,6 milliards de yens.

Le 17 novembre, c'était au tour de la banque du Hokkaido Takushoku de déposer son bilan, puis, le 24 novembre, au tour de Yamaichi, la quatrième maison de titres fondée en 1897.

Avec l'aide de la Banque du Japon, cette dernière a dû rembourser à ses clients plus de 470 milliards de yens.

Trois des anciens présidents de Yamaichi ont été arrêtés pour avoir déclaré de faux bilans.

On sait pourtant que le ministère des Finances, dès la fin 1991, avait autorisé de telles pratiques. Le 26 novembre 1997, la banque commerciale régionale de Sendaï, Tokuyo, était à son tour en faillite.

La liste est longue et les résultats de 1998 alourdiront vraisemblablement ce bilan : les banques Fuji (quatrième) et Sakura (sixième) sont apparues avoir de sérieux problèmes.

Pour survivre, bien des banques allaient devoir rapidement fusionner.

Comment en est-on arrivé là ? L'éclatement de la bulle financière au début des années quatre-vingt-dix n'en finit pas de secouer le pays de soubresauts, comme une longue maladie dont il n'arriverait pas à se relever.

L'indice Nikkel cotait moins de 15 000 points en décembre 1997 (39 000 en 1989), soit une perte supérieure à 60 % de sa valeur par rapport aux années quatre-vingt-dix. Perquisitions, dénonciations, arrestations, suicides... Au-delà de la crise économique mondiale et qui rattrape peu à peu le Japon, on dénonce cependant aussi les pratiques japonaises de collusion entre le monde de la haute administration, celui des affaires, de la politique et de la pègre (yakuzas).

Au premier trimestre 1998, le Premier ministre Hashimoto Ryutaro a fait voter par le Parlement un plan de relance de l'économie de 1 600 milliards. »

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