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Japon (1992-1993): Rejet de la corruption, crépuscule d'un régime

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1992-1993): Rejet de la corruption, crépuscule d'un régime En mars 1993, Kanemaru Shin, le "parrain" de la politique japonaise et l'un des piliers du Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir, est tombé.

Incarcéré du 6 au 29 mars, il a ensuite été libéré contre une caution d'environ 300 millions de yens.

Ainsi a été confirmée l'idée selon laquelle la corruption politique était devenue la maladie chronique de la démocratie japonaise.

Les politiciens, intermédiaires obligés entre le monde des affaires et l'administration, monnaient contre argent leurs "services", dont les bénéfices vont, la plupart du temps, dans les caisses de leur faction.

Mais avec l'affaire Kanemaru qui a dépassé en ampleur le scandale Sagawa survenu un an plus tôt, les enquêteurs obstinés, et bien informés sans doute, ont, après plusieurs mois de travail, découvert que le couple Kanemaru avait discrètement amassé des sommes colossales, qu'il avait soigneusement cachées au fisc, à partir de 1984. Repenser le système électoral L'affaire Kanemaru, par sa dimension, par ses ramifications tant avec le monde des affaires, qu'avec la pègre, et par son usage très particulier du pouvoir politique a créé un précédent.

En avril 1993, une enquête révélait que les Japonais éprouvaient un profond dégoût pour les hommes politiques.

"Il y a deux catégories de Japonais: ceux qui paient honnêtement leurs impôts et ceux qui ne le font pas" dénonçait un éditorial du quotidien Asahi Shimbun un mois plus tôt. La plupart des lecteurs contribuables s'accordaient à reconnaître qu'avec l'affaire Kanemaru cet état de fait avait atteint son paroxysme et que le temps était largement venu de repenser totalement le système électoral et le financement des partis politiques. Le Premier ministre Miyazawa Kiichi, qui avait formé un nouveau gouvernement en décembre 1992, avait déclaré en avril 1993: "Si nous ne faisons pas cette réforme maintenant, nous le regretterons pour cent ans." Rien n'était encore arrêté, mais les propositions avancées tant par les journaux que par certains hommes politiques reposaient, entre autres, sur le projet de faire financer les campagnes électorales par un fonds spécial alimenté par un impôt supplémentaire, d'interdire tout transfert d'argent d'une faction à un homme politique, d'interdire ou de plafonner les dons à un parti politique et de suspendre pour cinq ans tout élu qui contreviendrait à ces règles.

La cote de Miyazawa était, par ailleurs, très basse.

On lui reprochait d'être trop indécis et de ne pas savoir ou pouvoir résoudre les crises successives affectant l'État lui-même. Par-delà les volumineuses prévarications de Kanemaru Shin, les hommes politiques ont encore augmenté les budgets consacrés aux campagnes électorales, le système de scrutin plurinominal à un tour obligeant des candidats du même parti à s'affronter pour pouvoir élire en moyenne trois à cinq députés par circonscription.

Le Parti libéral-démocrate (PLD), conservateur et les partis d'opposition ont donc présenté des plans de réforme électorale, sensiblement différents.

Les conservateurs ont proposé de redessiner la carte électorale et de passer des actuelles 130 circonscriptions à 500; le nombre des députés baisserait de 512 à 500 et chaque parti ne présenterait donc plus qu'un seul candidat par siège.

Les partis d'opposition comme le Parti socialiste et le. »

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