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Japon (1985-1986): Moins d'État, plus de consensus

Publié le 18/09/2020

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« Japon )1985-1986) Moins d'État, plus de consensus Le monde politique japonais a été marqué en 1985 par la guerre de succession que se livrent les héritiers des diverses factions et sous-factions qui forment le Parti conservateur, au pouvoir sans interruption depuis plus de trente ans.

Le Jiminto est en fait un agrégat de plusieurs petits partis de droite.

La règle veut qu'il y ait une rotation au pouvoir des divers chefs de factions et qu'un Premier ministre ne puisse pas monopoliser le poste plus de quatre ans.

M. Yasuhiro Nakasone devait donc normalement laisser la place à d'autres "dauphins" vers la fin de l'année 1986 au plus tard. Pas d'alternance en vue Mais au début de 1986, la conjoncture politique était telle que la règle semblait ne pas devoir jouer, pour plusieurs raisons: tout d'abord l'homme fort du Parti conservateur, l'ancien Premier ministre Kakuei Tanaka, impliqué dans l'affaire des pots-de-vin de la société aéronautique Lockheed et principal accusé de ce procès (qui a commencé en 1976), n'était toujours pas remis de l'attaque cérébrale qui l'avait terrassé le 1er mars 1985.

On doutait fort qu'il le pût, à en juger d'après les photos publiées dans la presse.

N'ayant pas désigné de successeur, ses lieutenants pouvaient difficilement le quitter pour un nouveau chef, malgré leur désir: la statue du commandeur bougeait encore. Il semble que les manoeuvres du ministre des Finances, Noboru Takeshita, issu de la faction Tanaka, n'auraient pas été étrangères à l'attaque cérébrale de Kakuei Tanaka: le 7 février 1985, M.

Takeshita avait fondé la Sôseikai, groupe de travail qui s'était donné pour objectif de réfléchir à une "meilleure politique", rassemblant autour de lui un tiers des députés et des sénateurs de la faction Tanaka, la plus puissante, avec cent vingt membres.

Tanaka aurait pris de plein fouet ce "débauchage" de ses fidèles alors qu'il était toujours sous le coup du jugement rendu en 1983, le condamnant à quatre ans de prison.

En agissant ainsi, M.

Takeshita s'est assuré le soutien d'une partie de la faction Tanaka, qui voulait tourner une fois pour toutes la page du scandale Lockheed, mais il s'est aussi attiré l'hostilité des "purs et durs" du clan de "Tanaka Sensei" (maître Tanaka), comme M.

Nikaido qui a assuré la régence depuis la maladie du patron.

Si le Premier ministre venait à être remplacé en 1986, il ne paraissait pas certain que M.

Takeshita fût soutenu par la faction Tanaka tout entière.

D'autant que d'autres prétendants attendaient eux aussi leur tour, comme Kiichi Miyazawa ou Shintaro Abe, ministre des Affaires étrangères, et héritier présomptif de la faction Fukuda (quarante-six députés). Enfin, le Premier ministre Nakasone a réussi une performance assez rare dans la vie politique japonaise: alors que dans les premiers mois de son ministère, sa cote de popularité était en dessous de 30% (février 1983), elle a dépassé 50% en mars 1986.

Voulant profiter de cette conjoncture favorable, il a obtenu fin mai l'accord du Parti libéral démocratique pour dissoudre l'Assemblée et organiser des élections anticipées en juillet 1986.

Le Jiminto s'est assuré une bonne majorité, grâce aux efforts de M.

Nakasone pour renforcer l'image du Parti. »

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