Jamaïque (1986-1987)

« Jamaïque (1986-1987) A la Jamaïque, les élections municipales du 29 juillet 1986 constituaient le premier test électoral depuis le retour de la droite au pouvoir en 1980.

Elles ont été remportées haut la main par le Parti national populaire (PNP) d'opposition, de l'ancien Premier ministre Michaël Manley, qui a recueilli 57% des voix contre 43% au Parti travailliste jamaïcain (JLP) du chef du gouvernement conservateur, Edward Seaga.

Ce vote-sanction a reflété le mécontentement de la population face à l'accroissement du chômage (30% de la population active) et à la poursuite de la crise. Les recettes néo-libérales des dirigeants de Kingston n'ont pas permis de redresser la situation économique, toujours précaire.

La Jamaïque a fait les frais de la relocalisation de l'industrie de l'aluminium auprès des sources d'énergie les moins chères (Australie, Canada, Vénézuela, Brésil).

Les ventes de bauxite et d'alumine n'assuraient plus que 30% des revenus du pays contre 75% en 1980.

Du coup, le tourisme, en expansion, est devenu la première ressource du pays: près d'un million de visiteurs en 1986.

Ces rentrées n'ont pas permis de rééquilibrer les comptes extérieurs grevés par le fort déficit du commerce extérieur (600 millions de dollars en 1986).

La dette extérieure, qui est passée de 1,5 milliard de dollars en 1980 à quelques 3,5 milliards en 1987, a été partiellement rééchelonnée par le Club de Paris au mois de mars 1987. Se sentant le vent en poupe, l'opposition a continué de réclamer des élections générales anticipées, alors que le mandat d'Edward Seaga n'arrive normalement à échéance qu'à la fin de 1988.. »