Databac

« J'aime perdre mon temps » dit-on parfois. À votre avis, le temps passé à flâner, rêver, se promener, méditer, converser, etc. est-il dutemps perdu ?

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « J'aime perdre mon temps » dit-on parfois. À votre avis, le temps passé à flâner, rêver, se promener, méditer, converser, etc. est-il dutemps perdu ? Ce document contient 465 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« « J'aime perdre mon temps » dit-on parfois.

À votre avis, le temps passé à flâner, rêver, se promener, méditer,converser, etc.

est-il dutemps perdu ? CommentairesVoici un sujet qui a l'air d'inviter les candidats à faire un éloge de la paresse, à moins qu'il ne soit lasurvivance du romantisme du XIXe siècle, suivant lequel il était de bon ton de se consacrer à la rêverie, àla méditation, ainsi que l'illustrent maints poètes et en particulier ceux de Lamartine, ou aux charmes dela conversation comme cela apparaît dans les romans de Stendhal ou de Gérard de Nerval.Si l'on peut constater ce charmant anachronisme en débutant, pour faire valoir sa culture, on ne sauraitpousser trop loin l'apologie d'un dandysme qu'on laissera à l'époque de Baudelaire, où il pouvait êtreérigé en art de vivre dans les milieux aisés.

Car c'est à la société d'aujourd'hui qu'il faut appliquer cetteprise de position par rapport à laquelle les candidats sont invités à se situer.

Quelle position adopter ?Comme la plupart du temps avec un sujet de ce genre, on ne peut être totalement pour ou totalementcontre une opinion qui se présente comme un paradoxe (même si celui-ci n'est pas très révolutionnaire).On cherchera donc à donner une interprétation compréhensive et mesurée de la formule soumise au jugement.• À première vue, perdre son temps est considéré comme mal faire dans un monde où tout est organiséautour du labeur et où la formule valorisée serait plutôt « le temps, c'est de l'argent ».

En somme,perdre son temps, c'est ne pas l'utiliser, ne rien faire.

Dans cette perspective, flâner, rêver, se promener,méditer, converser, c'est le néant.

Ce n'est rien.Vu du point de vue de la société, cela peut évidemmentapparaître comme une absence de contribution au projet collectif et être une non-valeur.• Si l'on réfléchit bien, toutefois, les moments de retour sur soi évoqués par la formule sont absolumentnécessaires au maintien de l'équilibre individuel.

Chaque homme a besoin de se situer sans cessepar rapport au monde qui l'entoure et il ne peut le faire qu'en s'abstrayant des contraintes de l'action,qui imposent au contraire l'oubli de soi.

On peut dire qu'un individu sera d'autant plus utile à la sociétéqu'il sera plus en accord avec lui-même.Il est donc dans l'ordre des choses qu'aux moments de tension requis par l'activité succèdent desmoments de calme, pendant lesquels peut s'exercer la réflexion qui permet à chacun de régler ses propresproblèmes.

On doit revendiquer cette possibilité comme la condition de pouvoir remplir un devoir enverssoi-même.

Et l'on voit bien que souscrire à cette affirmation n'est nullement adhérer à une défense de laparesse, pas plus que ce n'est ressusciter l'esthétisme sous-jacent à une conception romantique de la vie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles