J.M.G. Le Clézio, Ariane, in La Ronde et autres faits divers, 1982. Commentaire
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : J.M.G. Le Clézio, Ariane, in La Ronde et autres faits divers, 1982. Commentaire. Ce document contient 1146 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
J.M.G.
Le Clézio, Ariane, in La Ronde et autres faits divers, 1982 .
Au bord du fleuve sec, il y a la cité des HLM.
C'est une véritable cité en elle-même,
avec des dizaines d'immeubles, grandes falaises de béton gris debout sur les esplanades
de goudron, dans tout le paysage de collines de pierres, de routes, de ponts, avec le lit de
galets poussiéreux du fleuve, et l'usine de crémation qui laisse flotter son nuage âcre et
lourd au-dessus de la vallée.
Ici, on est loin de la mer, loin de la ville, loin de la liberté,
loin de l'air même, à cause de la filmée de l'usine de crémation, et loin des hommes, parce
que c'est une cité qui ressemble à une ville désertée.
Peut-être qu'il n'y a personne en
vérité, personne dans ces grands immeubles gris aux milliers de fenêtres rectangulaires,
personne dans ces cages d'escalier, dans ces ascenseurs, et personne encore dans ces
grands parkings où sont arrêtées les autos ? Peut-être que ces fenêtres et ces portes sont
murées, aveuglées, et que plus personne ne peut sortir de ces murs, de ces appartements,
de ces caves ? Mais ceux qui vont et viennent entre les grandes murailles grises, hommes,
femmes, enfants, chiens parfois, ne sont-ils pas comme des fantômes sans ombre,
insaisissables, introuvables, aux yeux vides, perdus dans l'espace sans chaleur, et ils ne
peuvent jamais se rencontrer, jamais se trouver, comme s'ils n'avaient pas de vrai nom.
De temps en temps passe une ombre, fuyante entre les murs blancs.
On voit le ciel
parfois, malgré la brume, malgré l'épais nuage qui descend de la cheminée de l'usine de
crémation, à l'ouest.
On voit des avions aussi, un instant échappés des nuées, traçant
derrière leurs ailes étincelantes de longs filaments cotonneux.
Mais il n'y a pas d'oiseaux par ici, ni de mouches, ni de sauterelles.
Parfois il y a une
coccinelle égarée sur les grands parkings de ciment.
Elle marche sur le sol, puis elle essaie
d'échapper, volant lourdement vers les bacs à fleurs pleins de terre craquelée, où il y a un
géranium brûlé.
=> Quel est le regard particulier que porte le narrateur sur la ville moderne (NB : HLM >
terme qui date de 1949) et la pauvreté.
I- Un triste lieu
A- Un tableau
• Montrez que le narrateur décrit un lieu.
Cf.
les verbes de vue et de présentation.
Ex : « On voit » ; « On voit » ; « il y a »…
• Description du narrateur.
Cf.
« il y a la cité des HLM » > comme s’il était un guide, décrit
le lieu.
Cf.
aussi : « Ici » > déictique + l’utilisation du présent => il semble que le narrateur
veuille absolument décrire ce lieu comme s’il était présent et qu’il le montre au lecteur….
• « Cité HLM » => explique tout de suite, situe.
« HLM » > pauvreté….
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Jean-Marie Gustave LE CLÉZIO - La Ronde. Commentaire
- J.-M.-G. LE CLÉZIO, La Guerre, 1970. Commentaire
- Le Clézio, Désert, 1980. Commentaire
- Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, "La ronde sous la cloche". Commentaire
- ROUSSEAU, L'Émile: les faits décrits dans l'histoire (commentaire)