Italie (1993-1994): La République "berlusconienne"
Publié le 17/09/2020
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Italie 1993-1994: La République "berlusconienne"
La IIe République italienne, née avec les élections du printemps 1994, a pris le
visage inattendu de Silvio Berlusconi.
Après une année 1993 difficile - marquée
par la plus profonde crise économique de l'après-guerre, la poursuite des
enquêtes judiciaires qui ont balayé la classe politique et le difficile
accouchement de la nouvelle loi électorale -, les Italiens ont voté pour la
première fois, le 27 et 28 mars 1994, selon un mode de scrutin majoritaire à un
tour et accordé la majorité (très large à la Chambre des députés, relative
seulement au Sénat) à la coalition de droite rassemblant le parti de S.
Berlusconi fraîchement créé, Forza Italia, la Ligue Nord de Umberto Bossi et les
néo-fascistes de l'Alliance nationale dirigée par Gianfranco Fini.
Le 10 mai, le
magnat du groupe Fininvest a formé son gouvernement avec cinq ministres et douze
sous-secrétaires d'État néo-fascistes, événement qui a suscité beaucoup
d'inquiétude dans tous les pays de l'Union européenne (UE) ainsi qu'aux
États-Unis.
La large victoire de S.
Berlusconi, impensable seulement un an plus tôt, a eu un
énorme retentissement.
Pour la première fois dans le monde occidental, en effet,
le patron d'un grand groupe industriel, de surcroît propriétaire de trois
chaînes de télévision, est devenu l'homme fort du gouvernement et de la
majorité.
De très nombreux observateurs ont souligné que l'équipe qu'il a
constituée ressemblait à un conseil d'administration...
Le nouveau président du
Conseil s'était, en effet, largement appuyé sur les structures de son groupe
pour gagner les élections.
Recomposition du paysage politique
Avec la constitution du gouvernement Berlusconi s'est achevée la transition
entre la I et la IIe République, engagée au printemps 1993 avec l'arrivée au
palais Chigi (résidence du président du Conseil) du gouverneur de la Banque
d'Italie, Carlo Azeglio Ciampi et qui a fait suite à l'effondrement d'un système
politique presque cinquantenaire après le lancement, en février 1992, de
l'enquête "mains propres" sur la corruption généralisée du système des partis.
Les magistrats ont continué leurs enquêtes sur la corruption: plusieurs hommes
politiques, dont l'ancien ministre de la Santé Francesco De Lorenzo, ont été
arrêtés après les élections de mars 1994, qui les ont privés de l'immunité
parlementaire, tandis que d'autres, comme l'ancien président du Conseil Bettino
Craxi, ont préféré se réfugier à l'étranger; le procès pour le scandale Enimont
(la société qui aurait dû organiser la fusion du pôle chimique public avec
Montedison, du groupe Ferruzzi) a vu défiler à la barre les anciens hommes forts
du pays (dont l'ancien leader socialiste Bettino Craxi et Arnaldo Forlani,
ex-secrétaire de la Démocratie chrétienne).
C.A.
Ciampi, dirigeant un gouvernement formé en quarante-huit heures, a
parfaitement rempli son office: d'une part, il a continué avec succès l'effort
d'assainissement de l'économie, réduit le déficit budgétaire et poussé patronat
et syndicats à supprimer, début juillet, l'indexation des salaires sur les prix;
d'autre part, il a favorisé l'adoption par le Parlement de la nouvelle loi
électorale.
Une fois accomplies ces deux tâches, son gouvernement n'avait plus.
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